Le délai accordé aux gouvernements pour s’accorder sur de nouveaux droits de douane américains sous peine de sanctions commerciales prend fin mercredi prochain. Selon la «NZZ am Sonntag», les milieux politiques, administratifs et économiques suisses estiment toutefois presque à l’unanimité que notre pays devrait être épargné par une catastrophe douanière qui menacerait les exportateurs de fromage et les constructeurs de machines.
La Suisse optimiste face aux menaces de droits de douane américains
Les milieux politiques, administratifs et économiques suisses sont presque unanimes dans leur espoir que Donald Trump n’exécutera pas sa menace d’imposer des droits de douane exorbitants à la Suisse. Cette confiance repose sur plusieurs facteurs, notamment les négociations en cours et les déclarations rassurantes des autorités suisses et américaines.
Les négociations en cours
«Les Américains ont compris que la Suisse n'est pas le bon pays pour faire un exemple», estime ainsi Rahul Sahgal, directeur de la Chambre de commerce Suisse-États-Unis. Il se dit optimiste qu’un accord soit trouvé avant le 9 juillet. Et le ministre de l'Économie Guy Parmelin a déclaré samedi au journal « Le Temps » qu'il était « assez confiant » à cet égard.
Les taux de droits de douane
Helene Budliger Artieda, directrice du Secrétariat d'État à l'économie (SECO), indique que le taux forfaitaire d'environ 10% imposé par les Américains pour la durée des négociations serait maintenu. C’est douloureux, mais toujours bien moins que les 31% de droits de douane que Donald Trump avait menacé d'imposer à la Suisse au printemps, estime-t-elle.
Cette annonce du SECO pourrait être interprétée comme une gestion habile des attentes visant à limiter la déception quant au prix d'un accord, commente le journal dominical. Toutefois, il paraît plus probable que Berne ait effectivement abandonné l'espoir de pouvoir réduire encore significativement le taux de 10%.
Les exceptions sectorielles
Néanmoins, les négociations avec Washington entrent dans une phase critique. Berne cherche désormais à obtenir des exceptions sectorielles, en particulier pour l’industrie pharmaceutique – principal secteur d’exportation vers les États-Unis. Selon le portail financier Bloomberg, les produits pharmaceutiques helvétiques – jusqu’ici majoritairement exempts de droits de douane – pourraient continuer de bénéficier d’un traitement de faveur. Une perspective saluée comme essentielle par les acteurs économiques.
Difficile d’aller en dessous de 10% de taxes
Malgré les efforts de négociation, il semble difficile d’aller en dessous de 10% de taxes. Les acteurs économiques suisses doivent donc se préparer à cette réalité, tout en espérant des concessions sectorielles qui pourraient atténuer l’impact sur certains secteurs clés.
Traitement de faveur pour les pharmas
L’industrie pharmaceutique suisse, qui représente une part significative des exportations vers les États-Unis, pourrait bénéficier d’un traitement de faveur. Cette exemption serait cruciale pour maintenir la compétitivité des entreprises suisses sur le marché américain.
En conclusion, bien que la menace de droits de douane exorbitants semble écartée, la Suisse devra naviguer avec prudence dans les négociations en cours pour minimiser l’impact économique. Les prochains jours seront déterminants pour l’issue de ces discussions.