Le chiffre 13 n'a pas porté bonheur à la coach néerlandaise des Lionnesses Sarina Wiegman. Samedi soir au Letzigrund, elle a dirigé son 13e match dans un championnat d'Europe et elle avait gagné les 12 premiers! «Ce sont les faits, nous devons progresser, a-t-elle dit après la partie. C'est le sport. Des fois, on perd des matches aussi... Maintenant, on doit rester ensemble, se parler et aller de l'avant.» Parce qu’elle sait qu’elle a déçu des milliers de fans qui ont déferlé sur Zurich.
Ce n'était donc pas l'entrée en matière attendue pour les tenantes du titre et leurs quelque 10'000 supporters à Zurich. Mais les Françaises, peut-être, ne s'attendaient pas non plus à marquer ainsi les esprits d’entrée, dans un pays souvent déçu par ses footballeuses lors des phases finales de grand tournois. Surtout après que le sélectionneur des Bleues Laurent Bonadei s'est passé des trois cadres Wendie Renard, Eugénie Le Sommer et Kenza Dali - plus de 450 sélections à elles trois! - et à la surprise générale outre-Jura, pour ce tournoi.
Les choix osés de Laurent Bonadei
Une défense solide et des jeunes prometteuses
«On a eu des soucis au début du match. Mais on a su rester calmes et se concentrer sur notre objectif initial, a analysé l'excellente Delphine Cascarino, qui a réussi son 25e assist sous le maillot bleu à cette occasion. Nous sommes restées collées à notre plan de match et avons assez bien contrôlé la partie, je crois. On a repensé au match du Brésil (ndlr: menées 0-2, les Françaises avaient gagné 3-2 en préparation à Grenoble) et tout a encore fini par bien se passer. Notre défense a été la clé. On a été solides avec plein de jeunes qui ont fait le boulot derrière.»
Un grand pas vers la qualification
La France cherche à enfin dépasser le stade des quarts de finale lors de cet été helvétique et elle a déjà fait un grand pas ce samedi vers une qualification pour cette marche qui la hante depuis douze ans. De quoi valider les choix osés du sélectionneur Laurent Bonadei, qui a pris des décisions drastiques que même ses plus prestigieux prédécesseurs - dont il a été l'adjoint pour le dernier, la «star» Hervé Renard - n'avaient pas ne serait-ce qu'imaginer.
Respecter les adversaires
«Les Anglaises sont 5es mondiales au classement de la FIFA, elles ont gagné le dernier Euro et il fallait les respecter, a expliqué le Toulonnais. Elles ont super bien commencé et nous ont mis la pression dès le coup d'envoi. On a été surpris et ça a été très dur. Mais pas après pas, on est revenus dans le match et nos attaquantes ont inventé un premier but superbe.» La différence était faite et Bonadei a gagné en crédit. Mais ce n'est que le début et la France a souvent souffert de ses belles promesses.
Les défis à venir
Les Bleues devront maintenant confirmer leur performance initiale et montrer qu'elles peuvent maintenir ce niveau de jeu tout au long du tournoi. Les prochains matchs seront cruciaux pour déterminer si elles peuvent enfin dépasser le stade des quarts de finale et réaliser leurs ambitions.
En conclusion, les jeunes Françaises ont marqué les esprits dès leur premier match, mais le plus dur reste à venir. Elles devront continuer à travailler ensemble et à rester concentrées pour espérer aller loin dans ce Championnat d'Europe.