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La moitié des Français souhaite la dissolution de l'Assemblée nationale


Un sondage révèle que 50% des Français veulent une dissolution et de nouvelles législatives. 56% souhaitent la censure du gouvernement Bayrou.

La moitié des Français souhaite la dissolution de l'Assemblée nationale

Alors qu'Emmanuel Macron retrouve la semaine prochaine son pouvoir de dissolution, la moitié des Français souhaitent qu'il l'utilise, tandis que 56% veulent que le gouvernement de François Bayrou soit renversé par une motion de censure, selon un sondage Ifop-Fiducial pour Sud Radio (*).

La moitié des Français (50%) dit souhaiter dans les prochains mois une dissolution de l'Assemblée nationale et l'organisation de nouvelles législatives, soit 9 points de plus qu'en juin 2025. Mais seulement 34% pensent qu'Emmanuel Macron la mettra en œuvre dans les prochains mois.

Opinions sur la dissolution de l'Assemblée nationale

Sympathisants de gauche et d'extrême droite favorables

Sans surprise, ceux qui veulent la dissolution sont majoritaires chez les sympathisants de gauche (62%), dont 72% chez les sympathisants insoumis et 58% chez les sympathisants socialistes. Ils sont aussi 68% au sein des sympathisants de Reconquête et du RN.

Sympathisants de droite et de la majorité présidentielle plus réservés

À l'inverse, seuls 43% des sympathisants de droite y sont favorables, et seulement 29% des sympathisants de la majorité présidentielle.

Censure du gouvernement Bayrou

Une majorité (56%) dit aussi souhaiter que le gouvernement de François Bayrou soit renversé par une motion de censure, soit 13 points de plus qu'en janvier 2025. Les sympathisants de LFI (87%), tout comme les sympathisants du RN (67%) y sont largement favorables, devant ceux des Ecologistes (60%) et du PS (56%). Mais seuls 35% des proches des Républicains et 18% des sympathisants de Renaissance sont pour.

Contexte historique

À la surprise générale, Emmanuel Macron avait dissous l'Assemblée nationale le 9 juin 2024, au soir d'élections européennes largement remportées par l'extrême droite. Les nouvelles élections un mois plus tard avaient conduit à un Parlement éclaté, sans aucune majorité.

Selon la Constitution, le chef de l'État ne pouvait pas dissoudre l'Assemblée une deuxième fois, avant un an.

Ce sondage révèle une fracture politique au sein de la population française, avec des opinions divergentes sur la dissolution de l'Assemblée nationale et la censure du gouvernement de François Bayrou. Les prochains mois seront cruciaux pour observer les décisions d'Emmanuel Macron et les réactions politiques qui en découleront.