L'équipe de Suisse va rentrer dans son Championnat d'Europe féminin, mercredi soir, par plus de 30 degrés. Jouer à domicile peut vraiment avoir un avantage...
Dire qu'il y a un peu moins d'une semaine, au sortir de la victoire des Suissesses contre les Tchèques au terme du dernier match de préparation à Winterthour (4-1), Smilla Vallotto estimait que la température ressentie était une «dinguerie». Il faisait alors environ 25 degrés bien comptés un peu au Nord de Zurich... Autant dire que la Genevo-Italo-Norvégienne va être servie, mercredi soir, pour la partie d'«ouverture» de sa sélection contre son autre patrie, la Norvège. Le tout, trois heures après un Islande-Finlande qui sent bon le grillé.
La canicule, un avantage pour la Suisse contre les Nordistes?
Une chaleur inhabituelle pour la Suisse
C'est une des principales remarques des nombreux médias étrangers qui débarquent sous nos latitudes ces jours: le chaud. Forcément, la carte postale de la Suisse à l'étranger, ce sont plutôt des montagnes enneigées et là, la canicule sévit et les deux premières journées vont être jouées par près de 30 degrés, même pour les matches de 21 heures. Pas de quoi rivaliser avec les plus de 40 degrés au Qatar, lors de la dernière Coupe du monde ou au cours de la Coupe du monde des clubs aux Etats-Unis actuellement, c'est vrai. Mais les «cooling breaks» vont aussi servir lors de cet Euro.
Préparation et adaptation des joueuses
«La préparation s'est bien passée, a expliqué mardi soir Lia Wälti, la capitaine helvétique. L'important, c'est de se concentrer sur le match. C'est ce qu'on a fait à Thoune. Il fait chaud, on ne reste pas trop au soleil et il faut boire de l'eau, beaucoup d'eau, c'est très important pour moi. Surtout le jour du match, car on joue tard, à 21 heures. Mais on est préparées à jouer à de telles températures.» On a entendu pareil de la part du camp adverse. La météo ne sera pas une excuse et elle est de toute façon pareille pour les deux camps.
Un avantage climatique pour les Suissesses
La chance des Suissesses, dans son groupe A qui est sans doute un des moins bien armé de ce Championnat d'Europe, c'est qu'elles sont sans doute bien mieux habituées au «chaud» que leurs adversaires. Des températures de quelques 35 degrés, on commence malheureusement à s'y habituer par chez nous. Mais à l'échelle des Norvégiennes, des Finlandaises et des Islandaises, on est clairement sur une autre planète. Enfin, pour le moment…
Ambiance en ville et engagement du public
En ville aussi, c'est une douce torpeur qui s'est emparée de la cité rhénane. De mémoire de suiveur du jeu de ballon, on avait jamais vu le Rhin faire autant recette. Des centaines de gens s'y plongeaient mardi en fin de journée, en espérant perdre quelques degrés. C'est encore possible, car le fleuve est mesuré ces jours à 25 degrés. C'est trop, mais c'est toujours ça de pris. Après, tant que le public s'enflamme au stade et joue son rôle de «12e femme», personne ne s'en plaindra.