Le Tchad a pris une décision historique en mettant fin à ses accords de coopération de sécurité et de défense avec la France. Cette annonce, faite jeudi par le ministre des Affaires étrangères tchadien, intervient quelques heures après la visite de son homologue français, Jean-Noël Barrot. Cette décision marque un tournant dans les relations entre les deux pays et souligne la volonté du Tchad d'affirmer sa souveraineté pleine et entière.
Un tournant historique
Le ministre des Affaires étrangères tchadien, Abderaman Koulamallah, a déclaré dans un communiqué publié sur la page Facebook officielle du ministère : «Le Gouvernement de la République du Tchad informe l’opinion nationale et internationale de sa décision de mettre fin à l’accord de coopération en matière de défense signé avec la République française.»
Contexte de la décision
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, arrivé jeudi soir en Éthiopie, n’était pas immédiatement joignable pour réagir à cette information. Cependant, le ministre tchadien a assuré à l’AFP que «ce n’est pas une rupture avec la France comme le Niger ou ailleurs.»
Redéfinir les partenariats stratégiques
Dans le communiqué, Abderaman Koulamallah a expliqué que «cette décision, prise après une analyse approfondie, marque un tournant historique. En effet, après 66 ans de la proclamation de la république du Tchad, il est temps pour le Tchad d’affirmer sa souveraineté pleine et entière, et de redéfinir ses partenariats stratégiques selon les priorités nationales.»
Réactions et perspectives
Lors d’un point presse à N’Djamena, après un entretien entre le président Mahamat Idriss Déby Itno et le chef de la diplomatie française, Abderaman Koulamallah avait conclu en priant la France de «considérer désormais que le Tchad a grandi, a mûri» et que «le Tchad est un État souverain et très jaloux de sa souveraineté» sans évoquer la rupture de ces accords de coopération.
Cette décision du Tchad pourrait avoir des répercussions importantes sur les relations diplomatiques et militaires entre les deux pays. Elle montre également la volonté du Tchad de se positionner différemment sur la scène internationale et de réaffirmer son indépendance.
En conclusion, la rupture des accords de coopération de sécurité et de défense avec la France est un signe fort de la part du Tchad pour affirmer sa souveraineté et redéfinir ses partenariats stratégiques. Les prochaines semaines seront cruciales pour observer les réactions de la France et les évolutions potentielles de cette nouvelle dynamique.