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56 morts à Gaza: l'Espagne dénonce un «génocide»


Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez réclame une intervention urgente alors que les bombardements israéliens continuent à Gaza.

56 morts à Gaza: l'Espagne dénonce un «génocide»

La bande de Gaza vit jeudi une nouvelle journée meurtrière, avec 56 personnes tuées par l’armée israélienne selon les secours, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez dénonçant un «génocide». Après plus de 20 mois d’un conflit dévastateur, la population de Gaza est au bord de la famine, alerte l’ONU. La Défense civile de Gaza a annoncé que 56 personnes, dont six qui attendaient de recevoir de l’aide, ont été tuées par des tirs israéliens jeudi matin dans différents secteurs du territoire palestinien.

Les autorités israéliennes ont mis en place un mécanisme de distribution d’aide piloté par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), mais cela a donné lieu à des scènes chaotiques. L’armée poursuit ses bombardements sur la bande de Gaza, dans le cadre d’une offensive visant, selon les autorités, à vaincre le groupe islamiste Hamas, auteur d’une attaque sans précédent contre Israël le 7 octobre 2023.

Le Premier ministre espagnol réclame une intervention urgente

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a qualifié jeudi de «génocide» la situation dans la bande de Gaza, en réclamant «un accès immédiat et urgent à l’aide humanitaire» dans le territoire palestinien, piloté par «les Nations unies». Il y a aujourd’hui «une situation catastrophique de génocide» à Gaza, a martelé le dirigeant socialiste à Bruxelles en exhortant l’Union européenne à suspendre son accord d’association avec Israël.

Bilan humain catastrophique

Les opérations de représailles israéliennes ont entraîné la mort de 56'156 Palestiniens, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU.

Jeudi, des Palestiniens étaient réunis dans la cour d’un hôpital de Deir al-Balah (centre) devant des sacs mortuaires tâchés de sang contenant les corps de leurs proches tués dans une frappe israélienne. «Ils ont tué le père, la mère et les frères, seulement deux filles ont survécu. L’une d’elles est un bébé âgé d’un an et deux mois et l’autre a cinq ans», a déclaré une femme endeuillée.

Scènes de chaos et de désespoir

Depuis fin mai, près de 550 personnes ont été tuées à proximité de lieux de distribution d’aide humanitaire, alors qu’elles cherchaient à se ravitailler, selon le ministère de la Santé du Hamas. Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme a qualifié mardi de «crime de guerre» l’utilisation de la nourriture comme une arme à Gaza, exhortant l’armée israélienne à «cesser de tirer sur les personnes qui tentent de s’en procurer».

«Le soi-disant ''mécanisme'' d’aide récemment créé est une abomination qui humilie et dégrade les personnes désespérées. C’est un piège mortel», a également dénoncé Philippe Lazzarini, responsable de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). La GHF a nié que des incidents meurtriers se soient produits à proximité immédiate de ses points d’aide.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans fournis par les organisations opérant sur place.

Pressions pour un cessez-le-feu

Mercredi, le président américain Donald Trump a déclaré que de «grands progrès» avaient été réalisés en vue d’un cessez-le-feu à Gaza. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu fait face à une pression croissante de l’opposition, de proches d’otages détenus à Gaza et même au sein de sa coalition, pour mettre fin aux combats.

Poursuite des bombardements

Les opérations militaires israéliennes se poursuivent sans relâche, malgré les appels internationaux à la retenue. Les bombardements continuent de causer des pertes humaines et des destructions massives dans la bande de Gaza.

Abattus près de lieux de distribution d’aide

Les civils palestiniens continuent d’être la cible des tirs israéliens, même lorsqu’ils tentent de se ravitailler en nourriture et en eau. Les scènes de chaos et de désespoir se multiplient autour des points de distribution d’aide humanitaire.

Le mécanisme d'aide américain: «un piège mortel»

Le mécanisme de distribution d’aide mis en place par les autorités israéliennes et la GHF est vivement critiqué par les organisations humanitaires et les Nations unies. Les conditions chaotiques et dangereuses dans lesquelles l’aide est distribuée sont qualifiées de «piège mortel» par Philippe Lazzarini, responsable de l’UNRWA.