Sept ans d’emprisonnement et un maintien en détention ont été requis mercredi contre le rappeur Koba LaD, jugé à Créteil pour un accident de la route mortel dans lequel il a reconnu être «en faute». Le procureur a souligné que le rappeur, de son vrai nom Marcel Junior Loutarila, semblait ne pas avoir compris la gravité des accusations portées contre lui.
Le ministère public a également requis l’annulation du permis de conduire et l’interdiction de l’obtenir pendant dix ans, ainsi qu’une interdiction de contact pendant trois ans avec l’ensemble des parties civiles.
Un accident tragique et des conséquences lourdes
Les faits de l'accident
Koba LaD, âgé de 25 ans, était au volant d’une berline sportive de luxe lorsqu’il a percuté à grande vitesse un camion à l’arrêt sur une bretelle de sortie d’une station-essence. L’accident a causé la mort de son ami proche, passager avant, et blessé légèrement la petite amie du défunt, assise à l’arrière.
Les déclarations du rappeur
«De A à Z, je suis en faute, du début à la fin, je suis en faute. Par ma faute, j’ai perdu l’un de mes meilleurs potes et c’est dur de vivre avec, madame», avait expliqué Koba LaD devant une salle d’audience pleine à craquer. Il a maintenu sa version des faits, affirmant que l’accident était dû à une queue de poisson d’une voiture sur l’autoroute, le forçant à faire une «mauvaise manœuvre».
Les analyses toxicologiques
Les analyses toxicologiques réalisées après l’accident ont détecté dans son sang une concentration de THC, principal ingrédient actif du cannabis, entre 1,1 et 1,3 nanogramme par millilitre. Koba LaD a affirmé avoir fumé pour la dernière fois 10 jours avant l’accident, ce que la présidente a jugé improbable compte tenu des taux mesurés.
Un casier judiciaire bien garni
Ce procès n’est pas la première affaire pour laquelle Koba LaD fait face à la justice. Il a déjà été condamné à plusieurs reprises, notamment pour des violences en 2022, une fois sur son manager historique et l’autre lors d’une soirée en boîte de nuit à Paris. Il a également écopé d’une peine de prison pour des stupéfiants retrouvés dans sa cellule. Un autre accident de voiture en 2002 avait conduit à sa condamnation à trois mois de prison avec sursis à Marseille.
Implication dans d'autres affaires judiciaires
Récemment, le nom de Koba LaD a surgi autour de l’évasion du narcotrafiquant Mohamed Amra. Il a été mis en examen en mars dans cette affaire et placé sous contrôle judiciaire. Il est poursuivi pour association de malfaiteurs en vue de commettre un délit puni de cinq ans d’emprisonnement.
Les circonstances aggravantes
Le délit pour lequel Koba LaD comparaît est aggravé par deux circonstances: la vitesse excessive à laquelle il roulait et la consommation de stupéfiants. Deux éléments que sa défense compte nuancer lors des plaidoiries.
Ce procès met en lumière les conséquences tragiques de la conduite sous l'influence de stupéfiants et la nécessité de prendre des mesures strictes pour prévenir de tels accidents.