Logo webradio media

Procès en appel des viols de Mazan réduit à un seul accusé


Le procès en appel des viols de Mazan, initialement prévu pour 51 accusés, se tiendra du 6 au 9 octobre avec un seul accusé maintenant son appel.

Procès en appel des viols de Mazan réduit à un seul accusé

Le procès en appel des viols de Mazan se tiendra du 6 au 9 octobre, contre sept semaines prévues initialement, un seul des 51 hommes condamnés ayant maintenu son appel, a-t-on appris de source judiciaire lundi.

Hors norme par le nombre d’accusés et les faits reprochés --un mari, Dominique Pelicot, qui drogue son épouse, Gisèle, pendant une décennie, pour la violer et la faire violer au domicile conjugal par des dizaines d’inconnus recrutés sur internet--, le procès en première instance, qui s’est tenue entre septembre et décembre 2024, avait fait résonner largement les ravages des violences faites aux femmes.

Pour avoir renoncé au huis clos, auquel ont droit les victimes de viols, et fait face publiquement aux hommes accusés de l’avoir violée, Gisèle Pelicot, 72 ans, était devenue une icône féministe.

Un procès en appel réduit

Les condamnations en première instance

Dominique Pelicot, condamné à la peine maximale de 20 ans de réclusion criminelle, assortie d’une mesure de sûreté des deux tiers (environ 14 ans), avait immédiatement indiqué ne pas vouloir faire appel. Il ne comparaîtra qu’en tant que témoin.

Reconnus pour la plupart coupables de viols sur Gisèle Pelicot, les 50 coaccusés de Dominique Pelicot, âgés de 27 à 74 ans, avaient tous été condamnés: les peines s’étaient étalées de trois ans de prison dont deux avec sursis, pour un retraité seulement jugé pour agression sexuelle, à 15 ans de réclusion criminelle pour un homme venu six fois violer Gisèle Pelicot.

Les désistements en appel

Dix-sept avaient fait appel, dans les 10 jours suivant le verdict, en décembre. Mais 16 s’étaient désistés depuis, par vagues, laissant donc seul Husamettin D., 44 ans, condamné à neuf ans de réclusion en décembre, affronter un nouveau procès, prévu à Nîmes (sud-est de la France).

Lors du premier procès, ce travailleur dans le bâtiment n’avait pas reconnu les faits qui lui étaient reprochés, expliquant, lors de son unique venue à Mazan (sud-est), avoir cru avoir affaire à un «couple libertin» et à un scénario où la femme «ferait semblant de dormir».

«On me dit que je suis un violeur, c’est un truc de fou. Je ne suis pas un violeur, c’est un truc trop lourd à porter pour moi. C’est son mari, j’ai jamais pensé que ce type-là, il pouvait faire ça à sa femme», avait-il expliqué à la barre.

Autres accusations contre Dominique Pelicot

Dominique Pelicot n’en aura pas fini avec la justice: inculpé par le pôle «cold cases» de Nanterre, en banlieue parisienne, il pourrait encore être jugé pour une tentative de viol en 1999 près de Paris, mais surtout un viol suivi de meurtre en 1991 à Paris d’une agente immobilière de 23 ans.

Les désistements en chiffres

  • 17 appels initiaux
  • 16 désistements
  • 1 seul accusé maintenant son appel

Les déclarations de Husamettin D.

«C'est un truc de fou»