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Deux commissaires de l’Ofast de Marseille en garde à vue pour trafic de drogue


Les chefs de l’Ofast de Marseille sont soupçonnés d'avoir dissimulé 360 kg de cocaïne. Trois policiers déjà inculpés dans cette affaire complexe.

Deux commissaires de l’Ofast de Marseille en garde à vue pour trafic de drogue

Deux commissaires, chefs de l’office anti-stupéfiants (Ofast) de Marseille, ont été placés lundi en garde à vue par la «police des polices», l’IGPN, dans un dossier d’importation frauduleuse de stupéfiants. Les investigations avaient «révélé des échanges entre des policiers et d’autres personnes, portant sur la cession d’au moins 360 kg de cocaïne, en dehors de tout contrôle hiérarchique, et sur la dissimulation des quantités réelles arrivées sur le territoire» lors d’une livraison surveillée de drogue venue de Colombie en février 2023, avait indiqué le parquet de Paris début avril.

Sollicité, ce parquet chargé de ce dossier surnommé «Trident» confié à des magistrats instructeurs parisiens de la Juridiction nationale de lutte contre le crime organisé (Junalco), n’a pas répondu dans l’immédiat. Trois policiers de l’Ofast de Marseille ont déjà été inculpés dans cette affaire, deux début avril et un troisième mi-juin. Deux autres personnes ont été inculpées en février pour importation et trafic de stupéfiants, et placées en détention provisoire.

Une enquête complexe et de grande envergure

Début de l'enquête

Une enquête avait été initiée sur la base d’un renseignement anonyme en février 2023, portant sur une arrivée de cocaïne au port de Marseille, envoyée par container depuis la Colombie, et à destination de la région parisienne. «Dans le cadre de cette enquête, il avait été convenu de surveiller l’arrivée d’une cargaison de 180 à 200 kg de cocaïne; or il s’est avéré que cette livraison a permis l’entrée sur le territoire de près de 400 kg de cocaïne», selon le parquet.

Intervention de l'IGPN

En janvier 2024, l’IGPN «avait été saisie en interne, de soupçons pesant sur les conditions de cette importation». Des perquisitions ont été réalisées en avril 2024 dans les locaux de l’antenne de l’Ofast de Marseille. En septembre, la Junalco s’est saisie de l’enquête, sur dessaisissement du parquet de Marseille, puis a confié les investigations à des juges d’instruction.

Perquisitions en 2024

Des perquisitions ont été réalisées en avril 2024 dans les locaux de l’antenne de l’Ofast de Marseille. Ces opérations visaient à rassembler des preuves supplémentaires concernant les échanges suspects et la dissimulation des quantités réelles de drogue.

Cette affaire met en lumière les défis auxquels sont confrontées les forces de l’ordre dans la lutte contre le trafic de stupéfiants, notamment lorsque des membres de ces forces sont eux-mêmes impliqués. Les investigations se poursuivent pour démêler les fils de cette opération complexe et identifier tous les responsables.