Maire un jour, maire toujours? Patrick Balkany n'a pas l'intention de renoncer définitivement à son poste de maire de Levallois-Perret, une commune située en banlieue parisienne. L'homme de 76 ans, qui a dirigé la ville de 1983 à 1995 puis de 2001 à 2020, a saisi la justice fin octobre pour faire réviser sa peine d'inéligibilité afin de briguer un nouveau mandat à la mairie en 2026.
«J’ai terminé de purger ma peine pénale et je n’ai donc plus que cette peine d’inéligibilité de 10 ans, dont j’ai déjà fait la moitié. Quand je me promène à Levallois, on me demande tous les dix mètres de revenir», explique le politicien au «Parisien».
Un passé tumultueux et une volonté de retour
Condamnation pour fraude fiscale et blanchiment
En 2019, Patrick Balkany et sa femme, Isabelle, ont été définitivement reconnus coupables de fraude fiscale et blanchiment pour avoir caché au fisc un patrimoine évalué à 13 millions d’euros. L'ex-édile a été condamné à 4 ans et demi de prison ferme et à une peine complémentaire de 10 ans d’inéligibilité.
Retour sur sa peine et ses conséquences
«C’était déjà il y a cinq ans. Je suis allé en prison quasiment un an et j’ai porté un bracelet électronique. Et, avec Isabelle, on rembourse chaque mois 1300 euros au fisc», explique le septuagénaire à BFMTV. La retraite, très peu pour Patrick Balkany, qui la considère comme «l'antichambre de la mort»: «Je préfère largement mourir dans mon bureau de maire, duquel on m’a chassé de force», affirme-t-il.
Opinion sur les peines d'inéligibilité
«Pour moi les peines d’inéligibilité ne devraient pas exister, ni pour moi ni pour Marine Le Pen. C’est au peuple de décider. Et je souhaite donc m’en remettre aux électeurs de Levallois, c’est à eux de se prononcer», ajoute l'ancien élu.
Réactions de la maire actuelle
La maire actuelle est Agnès Pottier-Dumas, l'ancienne directrice de cabinet de l'intéressé. Elle ne croit pas à cette remise de peine mais espère se tromper. «J’aimerais beaucoup que Patrick Balkany puisse se présenter aux prochaines municipales pour le battre et clôturer enfin ce chapitre pénible», lance-t-elle.
La retraite, «l'antichambre de la mort»
Pour Patrick Balkany, la retraite est synonyme de fin. Il préfère continuer à servir sa commune et ses habitants, même si cela signifie devoir se battre pour retrouver son poste. «Je préfère largement mourir dans mon bureau de maire, duquel on m’a chassé de force», répète-t-il, montrant ainsi sa détermination à revenir sur la scène politique.
Avec cette tentative de retour, Patrick Balkany espère non seulement retrouver son poste de maire, mais aussi prouver que la décision finale revient aux électeurs de Levallois-Perret. Seul l'avenir dira si sa démarche sera couronnée de succès.
