Quatorze pays du nord de l’Europe ont convenu jeudi de renforcer leur coopération face à la «flotte fantôme» russe, que Moscou est accusée d’utiliser notamment dans la mer Baltique pour exporter son pétrole, a indiqué le ministère danois des Affaires étrangères.
Cette initiative vise à empêcher les navires russes illégaux de contourner l'embargo qui frappe Moscou, en adoptant une approche commune et coordonnée pour lutter contre ces activités maritimes illicites.
Renforcement de la coopération en mer du Nord et en mer Baltique
Une approche coordonnée
Selon le communiqué danois, les pays participants s’engagent à «élaborer un ensemble commun de lignes directrices conformes au droit international afin de promouvoir un comportement responsable en mer, de renforcer le respect du droit international et de garantir la transparence des opérations maritimes». Cette collaboration est essentielle pour contrer les activités de la flotte fantôme russe, qui permet à Moscou d’exporter son pétrole malgré les sanctions.
Menaces environnementales et sécuritaires
Les navires de la «flotte fantôme» sont régulièrement accusés par les Européens d’endommager – volontairement ou non – des câbles sous-marins, tout en représentant une menace environnementale. «Si des navires ne battent pas pavillon valide en mer Baltique et en mer du Nord, nous prendrons les mesures appropriées conformément au droit international», indiquent les pays dans le communiqué.
Ces navires ne bénéficient pas des droits prévus par la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM), en particulier la liberté de navigation. Les pays concernés, qui bordent la mer du Nord ou la mer Baltique, sont la Belgique, le Danemark, l’Estonie, la Finlande, la France, l’Allemagne, l’Islande, la Lettonie, la Lituanie, les Pays-Bas, la Norvège, la Pologne, la Suède et le Royaume-Uni.
Réactions de l'Otan
L’Otan avait annoncé en janvier le déploiement de navires, avions et drones en mer Baltique en réaction aux dégradations de plusieurs câbles sous-marins dont était soupçonnée la Russie. Cette opération, bien que nécessitant beaucoup de moyens humains et matériels, montre l'engagement de l'organisation transatlantique à sécuriser la région.
Face aux menaces, l’organisation transatlantique veut renforcer sa flotte de drones de surveillance marins en mer Baltique dans le cadre du déploiement de «la Task Force X». Cette initiative vise à améliorer la surveillance et la sécurité maritime dans la région.
Prendre les mesures appropriées
Les pays participants ont clairement indiqué leur intention de prendre des mesures appropriées contre les navires qui ne respectent pas les règles internationales. Cette démarche vise à garantir la sécurité et la transparence des opérations maritimes, tout en renforçant le respect du droit international.
L'Otan veut aussi renforcer sa surveillance
L'Otan, de son côté, continue de renforcer sa surveillance en mer Baltique. L'organisation transatlantique prévoit d'augmenter sa flotte de drones de surveillance marins, ce qui permettra une meilleure surveillance et une réponse plus rapide aux menaces potentielles.
Cette collaboration entre les pays européens et l'Otan est cruciale pour contrer les activités illégales de la flotte fantôme russe et pour garantir la sécurité maritime dans la région.