Vu de l'étranger, la Confédération helvétique a ses particularités. On a interrogé à ce sujet quelques sélectionneurs de l'Euro féminin à venir. La Suisse, ses montagnes, ses lacs et son équipe nationale féminine... En amont de la compétition, qui débute le 2 juillet dans notre contrée, 20 minutes est allé à la rencontre de certains sélectionneurs avec deux questions basiques. Comment imaginaient-ils le pays de Heidi quand ils étaient tout petits et que pensent-ils du football des femmes aujourd'hui.
Comment les coaches étrangers voient et voyaient la Suisse
Andrée Jeglertz (Danemark)
«Le chocolat! Sinon, les paysages fantastiques. Franchement, quand on voit ça, les montagnes, les lacs et tout… C'est un pays formidable. Je suis très excité à l'idée de passer mon été ici. Je vais essayer d'en profiter un maximum. C'est aussi quelque chose dont j'aimerais que les joueuses danoises apprécient: cet environnement incroyable et de faire partie d'une telle fête.»
Marko Saloranta (Finlande)
«C'est peut-être parce que je viens de Finlande et qu'on n'était pas terrible… Mais moi, gamin, quand on me disait «Suisse» je pensais directement à son équipe nationale de football. Parce que déjà, à l'époque, vous étiez forts. Ensuite, ce sont sans doute vos skieurs alpins qui me venaient à l'esprit. Ils étaient très, très célèbres chez nous quand j'étais petit. A cette époque, vous aviez aussi de bons sauteurs à skis et je les aimais bien.»
Laurent Bonadei (France)
«Quand j'étais petit et qu'on me parlait de la Suisse, je pensais directement au ski. Parce que j'étais un fan des sports d'hiver et que j'y allais souvent avec mes parents et ma sœur. Forcément, étant originaire de Toulon, ça se passait plutôt dans le Sud de la France, dans les Alpes de Haute-Provence. La Suisse, ça m'évoquait les grandes stations, les pistes noires, bien difficiles.»
Francisco Neto (Portugal)
«Quand j'étais petit et qu'on évoquait votre pays, je pensais directement au chocolat et à tous les Portugais partis travailler et vivre en Suisse. C'est pour ça que ce tournoi sera aussi un peu spécial pour notre sélection: il y a une grande communauté portugaise, notamment à Genève et à Sion, où nous jouerons deux de nos parties.»
Que leur évoquait la Suisse quand ils étaient petits?
- Andrée Jeglertz (Danemark): Le chocolat et les paysages fantastiques.
- Marko Saloranta (Finlande): L'équipe nationale de football et les skieurs alpins.
- Laurent Bonadei (France): Le ski et les sports d'hiver.
- Francisco Neto (Portugal): Le chocolat et la communauté portugaise en Suisse.
Que leur évoque le foot suisse d’aujourd’hui?
Andrée Jeglertz (Danemark):
«D'entrée, je dirais que vous avez un coach suédois, comme moi (rires). Et puis je peux aussi vous raconter que j'ai travaillé avec pas mal de joueuses suisses, en particulier Ramona Bachmann. J'ai suivi le développement de votre ligue domestique et des joueuses de votre équipe nationale. Je sais aussi que ce sera spécial pour vous cet été, dans la pays hôte de l'événement. Quand j'ai entraîné la Finlande et le Canada, j'ai souvent été opposé à la Suisse, donc je sais où je mets les pieds. C'est une équipe intéressante à qui je souhaite le meilleur pour ce tournoi.»
Marko Saloranta (Finlande):
«Quand je réfléchis au football suisse aujourd'hui, je pense au talent de ses joueurs. Et surtout pas seulement chez les hommes. Il y en a tellement! Chez les juniors, vos garçons ont été fantastiques dernièrement. Et puis chez les femmes comme chez les hommes, il y a récemment eu des éclosions de talents incroyables. Quand je pense à la Suisse aujourd'hui, je vois un vrai pays de football.»
Laurent Bonadei (France):
«Le football féminin suisse d'aujourd'hui, c'est une sélection qui va nous surprendre. On les a beaucoup jouées récemment et j'ai senti une bonne énergie dans votre équipe. Je trouve qu'il y a beaucoup de très bonnes joueuses et, surtout, que vous vous préparez une bonne relève. A mon avis, votre coach Pia Sundhage est en train de préparer un projet très intéressant pour la suite.»