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Un photographe de l'AFP blessé par la police à Los Angeles


Un photographe de l'AFP a été touché par des balles en caoutchouc lors d'une manifestation anti-Trump. Les forces de l'ordre n'ont pas expliqué l'incident.

Un photographe de l'AFP blessé par la police à Los Angeles

Un photographe de l’Agence France-Presse (AFP) a été blessé au visage samedi par une balle en caoutchouc tirée par les forces de l’ordre à Los Angeles, lors d’une manifestation contre Donald Trump. Le photographe, qui souhaite rester anonyme, est actuellement en convalescence après avoir été soigné à l’hôpital.

Il couvrait une manifestation anti-Trump dans la ville californienne lorsque celle-ci a dégénéré. Les forces de l’ordre sont intervenues pour évacuer la foule, et c’est à ce moment-là que le photographe a été touché.

Un photographe de l’AFP blessé lors d’une manifestation à Los Angeles

Les circonstances de l’incident

Le photographe se trouvait «à environ 30 mètres de la police» lorsqu’il a «été touché au visage et au bras droit par deux balles en caoutchouc», a-t-il raconté. Il travaillait avec deux appareils photo, un casque portant des autocollants AFP et un grand badge sur la poitrine avec la mention Presse.

Les forces de l’ordre n’ont pas expliqué précisément comment un membre de la presse a pu être touché par leurs projectiles en caoutchouc. La police de Los Angeles a expliqué à l’AFP avoir donné un ordre de dispersion après que ses effectifs «ont été attaqués par des individus qui leur ont lancé des pierres et des bouteilles».

Réactions des autorités

La police de Los Angeles a ajouté que «des munitions non létales ont été utilisées pour évacuer les personnes qui refusaient d’obtempérer et de quitter les lieux», sans plus de précisions.

Le département du shérif de Los Angeles, également impliqué dans la gestion de la manifestation, a assuré qu’il «examine toujours les images vidéo de l’incident en question». «À l’heure actuelle, il n’est pas clair si notre personnel a été impliqué», a-t-il ajouté.

Contexte des manifestations

Les marches «No Kings» (Pas de rois) ont rassemblé des centaines de milliers de personnes samedi à travers les États-Unis, dont plusieurs milliers à Los Angeles. Des protestations contre la politique migratoire de Donald Trump ont lieu quotidiennement dans la mégapole californienne depuis le 6 juin.

Elles ont d’abord éclaté en réaction aux raids menés par la police de l’immigration (ICE), qui a reçu l’ordre de cibler les sans papiers dans cette ville à forte population latino-américaine.

Les manifestations ont été pour la plupart pacifiques et confinées à une petite partie du centre-ville mais ont parfois dégénéré en violences spectaculaires. Donald Trump y a envoyé près de 5 000 militaires. Un rare déploiement sur le sol américain vivement contesté par les autorités locales, qui ont affirmé que la situation était sous contrôle.

Autres incidents impliquant des journalistes

Plusieurs membres de la presse ont été blessés en couvrant ces manifestations à Los Angeles. Un photographe britannique a dû subir une intervention chirurgicale d’urgence après avoir été touché à une jambe par un projectile non létal lors d’un affrontement entre forces de l’ordre et manifestants le 7 juin, selon «The Guardian».

Une journaliste australienne a également été touchée à la jambe par une balle en caoutchouc alors qu’elle couvrait en direct les manifestations du 8 juin, un incident qualifié d'«horrible» par le Premier ministre de son pays.

Et le New York Post a déclaré qu’un de ses photographes avait été touché à la tête par une balle en caoutchouc, également le 8 juin.

Nouvelles opérations antimigrants

Dimanche, Donald Trump a ordonné de nouvelles opérations antimigrants à Los Angeles, Chicago et New York.

Ces événements montrent la tension croissante entre les forces de l’ordre et les manifestants, ainsi que les risques encourus par les journalistes qui couvrent ces manifestations.