Les propos de Jérôme Guedj, député socialiste, ont provoqué un tollé à gauche ce week-end. Lors du congrès du Parti socialiste à Nancy, il a qualifié Jean-Luc Mélenchon de «salopard antisémite», suscitant une réaction immédiate de la part du leader de La France insoumise (LFI). Mélenchon a exigé des excuses publiques du PS, soulignant l'absence de preuves pour appuyer ces accusations.
Dimanche, Jean-Luc Mélenchon a réagi sur X, mettant au défi Jérôme Guedj et ses partisans de trouver dans ses écrits ou discours des propos antisémites. «Je mets au défi Jérôme Guedj et quiconque de ceux qui l’ont applaudi (au congrès du PS à Nancy, ndlr) de trouver dans mes écrits ou discours une seule fois au cours des quarante dernières années les expressions qu’il m’attribue», a-t-il écrit. Il a également demandé au PS de s'excuser ou d'assumer les conséquences de ces déclarations.
Les propos de Jérôme Guedj et leurs répercussions
La déclaration choc de Jérôme Guedj
Tout a commencé samedi, lorsque Jérôme Guedj a pris la parole à la tribune du congrès du Parti socialiste. «J’ai une meurtrissure terrible à dire devant ce congrès que, pour la première fois de ma vie, j’ai dû dire de l’homme que j’ai aimé profondément qu’il est devenu un salopard antisémite, avec des propos qui sont pour nous absolument insupportables», a-t-il déclaré. Il a également ajouté qu'il était devenu le «sioniste génocidaire» pour Jean-Luc Mélenchon et ses partisans.
La réaction de La France insoumise
Les élus de La France insoumise ont vivement réagi aux propos de Jérôme Guedj. Manuel Bompard, coordinateur national de LFI, a exigé «des excuses publiques sur ces propos inacceptables». Sébastien Delogu, député des Bouches-du-Rhône, a quant à lui écrit sur X : «Je me languis de le croiser à l’Assemblée…».
Les tensions entre Mélenchon et Guedj
Ancien proche de Jean-Luc Mélenchon et grand partisan de l’alliance de gauche Nupes après la présidentielle de 2022, Jérôme Guedj a rompu avec LFI après les attaques du 7-Octobre. Depuis, le leader insoumis a tenu des propos très durs à son encontre, le qualifiant notamment de «lâche de cette variété humaine que l’on connaît tous, les délateurs». Mélenchon a également déclaré : «L’intéressant est de le voir s’agiter autour du piquet où le retient la laisse de ses adhésions».
Réactions politiques
La porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, a commenté la situation dimanche sur LCI : «La violence qui a été engagée par Jean-Luc Mélenchon, aujourd’hui, entraîne d’autres violences. Les termes sont très forts. L’exacerbation des relations entre les Français, entre les partis politiques n’est pas une bonne chose».
Cette affaire met en lumière les tensions persistantes au sein de la gauche française, alors que les alliances et les désaccords continuent de façonner le paysage politique.