Un jeune lycéen du sud-ouest de la France a vu son univers s'effondrer il y a peu. Élève brillant, il avait un avenir tout tracé : il voulait devenir ingénieur dans le secteur du bâtiment et des travaux publics et ses résultats lui avaient déjà ouvert les portes d'une école réputée. Ne lui manquait que le bac pour valider la suite de son parcours.
Mais, fin avril, une douleur vive et l'apparition d'une grosseur l'envoie à l'hôpital, où on lui diagnostique un cancer. Très vite, le jeune homme de bientôt 18 ans doit se soumettre à une chimiothérapie où il alterne entre une semaine de traitement et une semaine de repos, relate «Sud Ouest». Ce protocole est prévu jusqu'en octobre.
Julian, 18 ans, doit choisir entre son bac et sa chimio
Une demande de bac anticipé refusée
Le jeune homme, qui ne suit plus les cours, a anticipé la question des examens : il a demandé que son bac lui soit attribué sur la base des résultats obtenus en cours d'année. En vain. Et la direction a aussi refusé de le laisser passer les épreuves du bac à un moment où sa chimio le lui permettrait, aucun texte ne permettant la mise en place d'un tel dispositif, se justifie-t-elle.
Une décision lourde de conséquences
Julian a donc décidé de suspendre sa chimio pour passer son bac, contre l'avis des médecins.
Mobilisation des enseignants et des élus
Selon «Sud Ouest», les enseignants de son lycée, bouleversés par la situation, ont adressé à la ministre de l'Éducation nationale, Elisabeth Borne, une pétition signée de l'ensemble des professeurs présents le jour où elle a circulé. Le texte réclame que l'administration trouve une solution, «car faire composer un élève dans cet état ou lui refuser un accès à l’enseignement supérieur est inadmissible». Le député de la région où Julian vit a également annoncé s'être adressé au Premier ministre, François Bayrou.
Une urgence à résoudre
Mais la cause est urgente : les lycéens sont convoqués la semaine prochaine pour les épreuves écrites. Julian pourrait toutefois se présenter à la session de rattrapage de septembre mais sa chimio ne sera pas terminée et le problème sera sensiblement le même.
Ministres alertés par les profs
Les enseignants et les élus locaux continuent de plaider pour que Julian puisse passer son bac dans des conditions adaptées à son état de santé. La mobilisation se poursuit pour trouver une solution équitable et humaine à cette situation critique.