Une quarantaine d'éboueurs de l'agglomération de Niort ont entamé jeudi une grève pour obtenir le droit de travailler en short, a-t-on appris auprès de la CGT et de la collectivité. Alors qu'un pic de chaleur a été enregistré cette semaine sur une large partie de la France, la moitié des 80 agents du service de ramassage des déchets dénoncent un «refus systématique» de leur direction quant au port de tenues estivales, autorisées par le passé et désormais interdites.
Des conditions de travail difficiles
Les éboueurs de Niort sont particulièrement affectés par les vagues de chaleur. «On est hyper impactés par des pics de chaleur. C'est une fournaise», a déclaré à l'AFP Mickaël Billy, délégué CGT. «On demande à avoir un peu d'aération sous le genou.» Selon le syndicat, «la température de certaines cabines» dans les camions-bennes «a atteint 52°C ces derniers jours». Cette situation extrême pousse les agents à réclamer des tenues plus adaptées aux conditions climatiques.
Une grève pour réclamer des tenues estivales
Après le dépôt d'un préavis, les 39 agents grévistes ont convergé vers le siège de la collectivité, afin d'échanger avec le directeur général, mais la discussion n'a pas été «satisfaisante» selon la CGT. «On voudrait qu'on nous l'autorise (le short, NDLR) pendant une certaine période, de mai à septembre, et aussi d'avoir une dotation en shorts», a précisé le syndicaliste.
Des exemples dans d'autres régions
Selon Mickaël Billy, des tenues adaptées aux saisons sont autorisées dans d'autres régions: «En Vendée, ils leur avaient interdit les shorts il y a quelques années, mais ils sont revenus en arrière». Cette situation montre que des solutions existent et peuvent être mises en place pour améliorer les conditions de travail des éboueurs.
La réponse de l'agglomération
L'agglomération justifie sa décision par des raisons de sécurité. «Ce refus de prise de poste expose les agents concernés à des sanctions disciplinaires. Les jours non travaillés ne seront pas rémunérés», a-t-elle rappelé dans un communiqué. Cette position ferme de la collectivité contraste avec les revendications des éboueurs, qui souhaitent simplement des conditions de travail plus adaptées aux fortes chaleurs.
En conclusion, la grève des éboueurs de Niort met en lumière les difficultés rencontrées par ces travailleurs face aux vagues de chaleur. Leur demande de pouvoir travailler en short semble légitime, mais se heurte à des préoccupations de sécurité de la part de la collectivité. Il reste à voir si un compromis pourra être trouvé pour améliorer les conditions de travail des éboueurs tout en respectant les exigences de sécurité.