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Des ONG appellent à interdire le glyphosate après une étude alarmante


Une étude révèle un lien entre le glyphosate et l'apparition de cancers chez les rats, renforçant les appels à son interdiction.

Des ONG appellent à interdire le glyphosate après une étude alarmante

Plusieurs ONG environnementales européennes ont appelé jeudi à interdire le glyphosate après la publication d’une étude d’une ampleur sans précédent qui avère un lien entre l’apparition de cancers et l’exposition à cet herbicide. «Le glyphosate ne répond clairement pas aux exigences de sécurité du droit européen», a déclaré Angeliki Lysimachou, responsable scientifique de l’organisation Pan Europe, dans un communiqué commun avec Générations Futures.

Les ONG réagissent à la publication mardi, dans la revue Environmental Health, d’une étude établissant chez des rats un lien entre l’apparition de cancers, notamment des leucémies, et l’exposition à du glyphosate, soit pur, soit dans des formules commerciales comme le Roundup de Bayer.

Le glyphosate et ses effets controversés sur la santé

Une étude d'ampleur sans précédent

Cette étude apporte une pièce importante dans le débat autour des effets sur la santé du glyphosate, à nouveau autorisé depuis 2023 dans l’Union européenne (UE). L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que le glyphosate est un cancérogène «probable», mais les agences sanitaires européennes jugent que le risque n’est pas «critique», des divergences qui s’expliquent en partie par le choix des études retenues.

Résultats alarmants chez les rats

Le travail publié mardi, réalisé sous l’égide du chercheur italien Daniele Mandrioli, a pour spécificité d’avoir été mené sur un grand nombre d’animaux – plusieurs centaines – et en choisissant un niveau d’exposition qui correspond à celui jugé sans risque avéré par les autorités européennes. À ces niveaux, «le glyphosate et les herbicides à base de glyphosate (...) ont causé une hausse, proportionnée à la dose donnée, des tumeurs malignes et bénignes chez des rats des deux sexes», concluent les chercheurs.

Implications pour la santé humaine

Ces résultats ne permettent pas de conclure sur la cancérogénicité chez l’humain, mais les chercheurs estiment qu’ils concordent avec des études épidémiologiques ayant établi une corrélation dans la vie réelle entre l’exposition au glyphosate et l’apparition de cancers. Le glyphosate reste actuellement très utilisé dans le monde, mais Bayer, exposé à de nombreux litiges coûteux autour de cet herbicide, a publiquement douté de son avenir commercial au printemps.

Cancérogène «probable» pour l'OMS

L'OMS a classé le glyphosate comme cancérogène «probable» pour l'humain, ce qui a suscité de nombreux débats et controverses. Voici quelques points clés à retenir :

  • L'OMS considère le glyphosate comme un cancérogène «probable».
  • Les agences sanitaires européennes estiment que le risque n’est pas «critique».
  • Les divergences s'expliquent par le choix des études retenues.

En conclusion, cette nouvelle étude renforce les préoccupations des ONG environnementales et pourrait influencer les décisions futures concernant l'utilisation du glyphosate dans l'Union européenne et au-delà.