Ce qui devait être l'un des plus beaux jours de la vie de Martin Ralph a eu des conséquences dramatiques sur son intégrité physique. Atteint de diabète, ce Britannique aujourd'hui âgé de 61 ans portait depuis des années des chaussures orthopédiques confortables, mais peu esthétiques. Voyant le jour de son mariage avec Melissa approcher, l'homme a demandé au Buckinghamshire Healthcare NHS Trust - l'organisme public qui gère les hôpitaux et services de santé dans le comté de Buckinghamshire - de lui trouver une paire assortie à sa tenue de marié.
Un mariage qui tourne au cauchemar
Des chaussures trop serrées
Les chaussures que le personnel soignant lui a proposées étaient trop petites et inconfortables au goût de Martin, mais on lui a assuré qu'il fallait juste «les former». Le 27 juillet 2019, le Britannique a donc épousé sa bien-aimée, mais il a été contraint de changer de souliers après quelques heures, tant ceux proposées par l'organisme le faisaient souffrir. «C’était un soulagement de les enlever tellement elles étaient serrées», confie Martin à Wales Online.
Conséquences dramatiques
Les choses sont allées de mal en pis après la cérémonie. En effet, quelques semaines plus tard, la douleur était toujours présente et une cloque apparemment infectée est apparue sur son pied droit.
À l'hôpital, le verdict des médecins a été cinglant: «Ils m’ont dit que j’allais perdre soit mon orteil, soit ma jambe. Ils m’ont opéré pour nettoyer. Quand je me suis réveillé, j'avais mal. Ils m’ont finalement annoncé que c’était trop avancé et qu’ils devaient m’amputer l’orteil», témoigne Martin, encore très marqué six ans après les faits. «Lorsqu’ils ont retiré la couverture, on pouvait voir l’os. C’était comme si un boucher était passé par là. J’étais en état de choc», explique-t-il.
Plusieurs amputations nécessaires
Après cette première amputation, deux autres ont été nécessaires, toujours au même pied. Ancien propriétaire d'une entreprise de nettoyage, le malheureux ne peut plus travailler et souffre constamment. Il ne peut plus se déplacer sans assistance.
Poursuites judiciaires
Le Britannique a décidé de porter plainte contre le Buckinghamshire Healthcare NHS Trust, qui a reconnu des manquements dans sa prise en charge de Martin et présenté des excuses. L'organisme a admis que si le sexagénaire avait reçu des chaussures correctement adaptées, il n’aurait pas développé d’ampoule ni d’ulcération, et n’aurait pas subi l’amputation de son gros orteil droit.
Un message d'espoir
«J’étais en forme et actif, je travaille depuis l’âge de 17 ans et maintenant j’ai du mal à faire quoi que ce soit. Je sais que rien ne me rendra mes orteils (...), mais j’espère qu’en prenant la parole, je pourrai aider à faire en sorte que cela n’arrive à personne d’autre», conclut le Britannique.