Le président colombien Gustavo Petro a accusé mercredi «les États-Unis» et des «personnes d’extrême droite» de préparer un projet de coup d’État contre lui, dans un contexte de violences en Colombie. M. Petro a repris à son compte une accusation formulée plus tôt par son homologue vénézuélien Nicolas Maduro, selon laquelle le secrétaire d’État américain Marco Rubio comploterait contre lui pour le renverser, afin de «remplir la Colombie de bandes criminelles». Ces déclarations interviennent alors que la Colombie traverse sa plus grave crise sécuritaire de la dernière décennie.
«Un président voisin affirme que Marco Rubio prépare un coup d’État contre moi», a-t-il affirmé lors d’un rassemblement à Cali (ouest), la troisième ville du pays. Plus tôt, le dirigeant colombien, arrivé au pouvoir en août 2022, avait déclaré sur X que «des personnes d’extrême droite en Colombie et aux États-Unis» avaient des contacts réguliers pour tenter de le renverser.
Accusations et violences en Colombie
Les accusations de Gustavo Petro
Le président Petro a affirmé qu’un «dirigeant» d’extrême droite s’était entretenu avec M. Rubio, sans fournir plus de détails. Il a également assuré qu’il existait des preuves du complot présumé et a encouragé leur divulgation publique. Ces accusations surviennent dans un contexte de violences accrues en Colombie, où la situation sécuritaire est particulièrement préoccupante.
Violences récentes
Samedi, le sénateur et prétendant à la présidence colombienne, Miguel Uribe, a été touché de deux balles dans le crâne et une dans la jambe alors qu’il s’adressait à des partisans dans un quartier de la capitale. Son état de santé est toujours critique. Le sud-ouest du pays a par ailleurs été le théâtre mardi d’une série d’attentats à la bombe et d’attaques armées coordonnées ayant fait au moins sept morts.
Relations tendues avec les États-Unis
Le président Petro a également formulé ces accusations contre Washington au moment où les deux alliés traditionnels entretiennent des relations tendues, après plusieurs désaccords entre le dirigeant colombien et Donald Trump. Ces tensions ajoutent une couche supplémentaire de complexité à la situation déjà volatile en Colombie.
Preuves du complot présumé
Bien que le président Petro ait affirmé l'existence de preuves du complot présumé, il n'a pas fourni de détails spécifiques sur ces preuves. Il a cependant encouragé leur divulgation publique, ce qui pourrait apporter plus de clarté sur les accusations portées contre les États-Unis et les personnes d’extrême droite.
Ces événements montrent la complexité et la fragilité de la situation politique et sécuritaire en Colombie, où les tensions internes et externes continuent de se manifester de manière violente.
