Jamais Murat Yakin n'avait lancé un joueur aussi jeune depuis qu'il est arrivé à la tête de l'équipe de Suisse, à l'été 2021. Jamais le sélectionneur n'avait osé donner sa chance à un joueur qui n'avait pas vingt ans. Il a donc fallu attendre Johan Manzambi. Et le talent a éclaté, notamment mardi, lors du match contre les États-Unis (0-4) à Nashville.
Manzambi n'a pas vingt ans. Il les aura le 14 octobre. Il n'a presque pas d'expérience, en témoigne sa dizaine de matchs avec Fribourg en Bundesliga. Mais il faut bien reconnaître que le Genevois s'est tout de suite montré au niveau, lorsqu'il a été lancé lors des dernières semaines de la saison. Et là, Yakin a eu le nez fin.
Le sélectionneur de l'équipe de Suisse l'a appelé pour ce rassemblement de juin. En faisant fi des principes non-écrits, qui veulent qu'un joueur doit «mériter» une convocation en sélection grâce à des performances sur la durée. Mais peut-être que c'est le talent qui doit parler avant tout.
Et après sa première apparition en fin de match contre le Mexique samedi, le joueur formé à Servette a eu le droit à sa première titularisation mardi. Sur le côté droit de l'attaque suisse, un poste un petit peu inhabituel pour lui, plutôt habitué à jouer dans l'axe.
Un talent précoce qui impressionne
Sa prestation aura été impressionnante, surtout pour sa capacité à donner du rythme sur chaque prise de balle. Sa passe décisive pour Michel Aebischer pour le 0-2, comme son but pour le 0-4, sans oublier plusieurs autres situations intéressantes ont parlé pour lui.
Une place méritée en sélection
De fait, Manzambi s'est fait une place parmi les éléments sur qui la Suisse devra compter à l'automne, dans le cadre des qualifications pour le Mondial 2026. Au point de prendre rapidement un rôle important? Il vaut mieux éviter l'enflammade, mais l'équipe nationale peut difficilement se priver d'un tel talent.
Un âge qui ne compte pas
Là, il ne faut pas parler d'âge. Surtout que dans l'histoire de l'équipe de Suisse, son émergence est finalement assez tardive par rapport aux Embolo, Shaqiri, Xhaka, Djourou ou autres, qui avaient tous débuté alors qu'ils avaient 18 ans. Et si Yakin ose faire confiance au talent, même quand il est précoce, comme ses prédécesseurs, il a des chances d'être récompensé.
Succès dans la lignée des grands
En donnant sa chance à Manzambi, Murat Yakin suit la lignée de ses prédécesseurs qui ont su détecter et lancer de jeunes talents. Ce choix audacieux pourrait bien être la clé du succès futur de l'équipe de Suisse.
En conclusion, Johan Manzambi a prouvé qu'il mérite sa place parmi les grands noms du football suisse. Son talent et sa précocité sont des atouts indéniables pour l'équipe nationale, qui pourra compter sur lui pour les défis à venir.
