Acteur à la carrure impressionnante et au regard d’acier, Gerard Butler s’est imposé à Hollywood grâce à des rôles musclés dans «300» et «La Chute de la Maison Blanche». Mais derrière l’image du héros viril se cache un homme capable d’autodérision. À 54 ans, l’Écossais revient avec l’adaptation en prises de vues réelles du film «Dragons» - au cinéma ce 12 juin 2025 -, où il reprend le rôle du chef Stoïk la Brute.
Gerard Butler, de retour dans l'univers de «Dragons»
Incarnation de Stoïk la Brute en live-action
Vous incarnez à nouveau Stoïk, mais cette fois en chair et en os. Comment avez-vous abordé cette version live-action?
«C’était un vrai défi. Dans les films d’animation, je pouvais m’amuser avec la voix, mais ici, je devais incarner physiquement ce père bourru, courageux et maladroit. Stoïk est un chef viking, mais surtout un papa. Il aime son fils même s’il ne sait pas toujours comment le lui montrer. C’est un rôle très humain, derrière la barde et les muscles.»
Retour dans l'univers de «Dragons»
Qu’est-ce qui vous a convaincu de revenir dans cet univers?
«L’histoire. Elle parle de transmission et de tolérance. Et puis, mon neveu est fan de la saga. Il m’a dit : «Tu dois le faire, tonton, sinon je te renie!» (rires).»
Tournage avec un dragon numérique
Tourner avec un dragon numérique, ce n’est pas trop étrange?
«Si, c’est absurde! On regarde une balle de tennis sur un bâton en imaginant que c’est Krokmou. Mais c’est le cinéma: on joue à faire semblant comme des gosses, sauf qu’il y a une centaine de personnes qui nous regardent le faire. Ce genre de tournage demande beaucoup d’imagination… et de confiance dans les effets spéciaux!»
Un nouveau tournant dans la carrière de Gerard Butler
On vous connaît pour des rôles d’action virils. Ce film est plus tendre. Est-ce un nouveau tournant?
«Je crois que j’ai toujours aimé les personnages qui cachaient une fêlure. Même Leonidas dans «300», c’était un type avec un sens du sacrifice et un amour immense pour son peuple. Aujourd’hui, j’ai moins besoin de prouver ma force. Je cherche plus d’authenticité. Le vrai courage, c’est aussi d’accepter d’être vulnérable. Et ce film, malgré ses dragons, parle justement de ça.»
Évolution personnelle de l'acteur
Vous semblez plus posé aujourd’hui qu’à vos débuts. Une évolution personnelle?
«Complètement. J’ai eu ma période de fêtes, de cascades, de films trop bruyants. Et puis, j’ai ralenti. J’ai connu l’épuisement, j’ai eu des pépins de santé. J’ai aussi découvert la méditation. Ça ne m’a pas transformé en moine, mais ça m’a aidé à respirer. Je prends le temps. Je dis non à certains projets. Je fais davantage attention à ce que je mange, qui je fréquente… Je pense que je suis plus heureux comme ça.»
Vie sentimentale de Gerard Butler
Un mot sur votre vie sentimentale? Toujours aussi discret?
«Toujours. Et je vais le rester (sourire). Je trouve ça plus sain. J’ai eu des relations très médiatisées, et ce n’était pas toujours agréable. Maintenant, j’essaie de garder une part de mystère. C’est bien aussi que les gens ne sachent pas tout.»
Ce que Gerard Butler cherche encore dans sa carrière
Et si vous deviez résumer ce que vous cherchez encore dans votre carrière?
«De la joie. Des surprises. Et peut-être un rôle complètement à contre-emploi: un chef pâtissier ou un instituteur! (rires) Plus sérieusement, je veux être surpris par un scénario. Je n’ai pas envie qu’on me propose toujours les mêmes rôles. Si je pouvais tourner dans une comédie romantique à l’ancienne, je dirais oui tout de suite.»