À Guayaquil, l'une des villes les plus violentes d'Équateur, huit personnes ont été abattues par armes à feu, conséquence de la guerre sur le marché de la drogue. Les tirs ont eu lieu dans le nord de la ville, où cinq personnes sont mortes à Bastion Popular et trois à Mucho Lote.
Ces événements tragiques s'inscrivent dans un contexte de violence croissante en Équateur. Entre janvier et avril, le pays a enregistré 3 084 homicides, soit le début d'année le plus violent jamais enregistré. Cette situation a conduit à la mise en place d'un état d'exception dans sept des 24 provinces du pays, dont le Guayas, où se trouve Guayaquil.
État d'exception prolongé pour contenir la violence
L'état d'exception, initialement décrété le 12 avril, a été prolongé de trente jours supplémentaires mardi. Le président Daniel Noboa a estimé «nécessaire d’apporter une réponse urgente, efficace et exceptionnelle» pour contenir la violence imposée par les bandes criminelles liées au narcotrafic. Ces groupes sont également impliqués dans des enlèvements et des extorsions.
Des groupes criminels en constante évolution
Les groupes criminels «cherchent à surpasser les tactiques opérationnelles des organes de sécurité, c’est-à-dire qu’ils évoluent constamment dans leur mode opératoire», indique le décret signé mardi par le président Noboa. Cette adaptation permanente des méthodes criminelles complique la tâche des forces de l'ordre, qui doivent sans cesse ajuster leurs stratégies pour faire face à cette menace.
Conséquences de la guerre des gangs
La guerre des gangs pour le contrôle du marché de la drogue a des répercussions dévastatrices sur la population civile. Les affrontements armés et les règlements de comptes se multiplient, entraînant une hausse alarmante des homicides. Les quartiers les plus touchés, comme Bastion Popular et Mucho Lote, sont devenus des zones de non-droit où la violence règne en maître.
Mesures prises par le gouvernement
Pour tenter de juguler cette violence, le gouvernement équatorien a mis en place plusieurs mesures, dont l'état d'exception. Celui-ci permet aux forces de l'ordre d'intervenir plus rapidement et avec plus de moyens. Cependant, la situation reste critique, et les autorités appellent à une coopération internationale pour démanteler les réseaux criminels.
En conclusion, la situation à Guayaquil et dans d'autres régions de l'Équateur reste préoccupante. La guerre des gangs pour le contrôle du marché de la drogue continue de faire des victimes, et les mesures prises par le gouvernement, bien que nécessaires, ne semblent pas encore suffisantes pour endiguer cette spirale de violence.