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Un marbre de Rodin vendu 860'000 euros après sa redécouverte


La sculpture "Le Désespoir", longtemps méconnue, a été authentifiée et vendue aux enchères. Une enquête généalogique a permis de confirmer son authenticité.

Un marbre de Rodin vendu 860'000 euros après sa redécouverte

Un petit marbre du sculpteur Auguste Rodin, retrouvé par hasard en France, a été adjugé 860'000 euros (env. 807'000 francs suisses) lors d’une vente aux enchères, indique lundi la maison de ventes Rouillac. Qualifié de «marbre rarissime» par Aymeric Rouillac, l’un des commissaires-priseurs organisant cette vente, «Le Désespoir», réalisé vers 1892, est resté longtemps méconnu de ses propriétaires français, qui pensaient qu’il s’agissait d’une copie.

Variante tirée de la célèbre Porte de l’Enfer, le marbre représente une femme assise, repliée sur elle-même et se tenant le pied. La sculpture de marbre blanc, qui mesure 28,5 cm de haut, avait été mise à prix 500'000 euros (env. 469'000 francs suisses). A l’origine de la découverte, des clients «venus pour toute autre chose» et qui pensaient que la sculpture qui trônait depuis longtemps sur le piano à côté de photos de famille était «un faux», avait expliqué en mai à l’AFP Aymeric Rouillac.

La redécouverte d'un chef-d'œuvre

Une enquête généalogique minutieuse

Pendant plusieurs mois, avec ses équipes et des spécialistes, le commissaire-priseur a d’abord conduit une enquête généalogique de la famille. Forts de résultats prometteurs, Aymeric Rouillac a présenté le marbre au comité Rodin en mars et a reçu confirmation de l’authenticité du «Désespoir» un mois et demi plus tard.

Confirmation de l'authenticité

Le comité a confirmé que ce marbre «était déjà passé dans une vente aux enchères en 1906 et qu’il avait ensuite disparu de la circulation. Nous l’avons donc retrouvé», avait déclaré Aymeric Rouillac.

Caractéristiques de l'œuvre

  • Titre : Le Désespoir
  • Matériau : Marbre blanc
  • Dimensions : 28,5 cm de haut
  • Réalisation : Vers 1892
  • Origine : Variante de la Porte de l’Enfer

Cette redécouverte exceptionnelle montre une fois de plus l'importance de la préservation et de la reconnaissance des œuvres d'art, même lorsqu'elles sont longtemps restées dans l'ombre.