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Tensions parmi les jurés au procès de Harvey Weinstein à New York


Des désaccords entre jurés menacent de bloquer le verdict. Le juge a refusé de démis un juré mécontent du comportement de ses pairs.

Tensions parmi les jurés au procès de Harvey Weinstein à New York

Des tensions sont apparues lundi parmi les jurés au procès de Harvey Weinstein, rendant envisageable l’hypothèse d’un blocage du verdict et d’une annulation du procès. Lorsque les délibérations ont repris au tribunal de New York, le juge Curtis Farber a donné lecture de deux notes que lui ont fait parvenir les 12 jurés réunis à huis clos.

Dans la première note, un juré fait part de son besoin «de parler» avec le juge de «la situation qui ne va pas très bien». Dans la seconde, les jurés demandent au juge de leur rappeler «l’entière définition du doute raisonnable» et les conditions d’un verdict, de culpabilité ou d’innocence, «en particulier pour éviter un jury bloqué».

Des tensions croissantes parmi les jurés

Premières alertes et refus du juge

Le constat d’un «jury bloqué» survient quand le juge doit prendre acte qu’après plusieurs jours de délibérations, les jurés ne parviennent pas à se mettre d’accord à l’unanimité. Dans ce cas, le procès est annulé et doit être réorganisé.

Vendredi, au deuxième jour des délibérations, un autre juré avait lui demandé à être démis de ses obligations après s’être plaint du comportement d’autres jurés. Mais le juge a catégoriquement refusé, trouvant normal que «ça puisse parfois chauffer» dans le huis clos des délibérations.

Conciliabules et impassibilité de Weinstein

Les conciliabules se sont multipliés entre le juge, la défense et les procureurs, dans la salle d’audience vétuste de la cour pénale de Manhattan, sous l’oeil d’Harvey Weinstein, assis sur une chaise roulante en raison de multiples problèmes de santé, et qui reste impassible.

Les accusations contre Weinstein

Le jury doit décider à l’unanimité si l’ancien puissant producteur, accusé depuis 2017 par des dizaines de femmes d’être un prédateur sexuel, s’est rendu coupable d’agressions sur l’ancienne assistante de production Miriam Haley en 2006 et sur l’ex-mannequin Kaja Sokola la même année, en les forçant à subir un cunnilingus, et de viol en 2013 sur l’aspirante actrice Jessica Mann.

Un procès symbolique pour le mouvement #MeToo

Le fondateur des studios Miramax, producteur de films culte comme «Pulp Fiction» et d’innombrables succès («Sexes, mensonges et vidéo», «Shakespeare in Love»), avait été condamné en 2020 à 23 ans de prison pour les faits concernant Miriam Haley et Jessica Mann, lors d’un procès retentissant qui symbolisait à l’époque une victoire pour le mouvement #MeToo.

Annulation et nouveau procès

Mais l’année dernière, la cour d’appel de New York avait annulé tout le procès, parce que d’autres victimes présumées avaient pu témoigner aux débats et raconter des agressions pour lesquelles Harvey Weinstein n’était pas inculpé. Le procès s’est donc rejoué depuis mi-avril devant la cour pénale de Manhattan. Il a aussi porté sur l’agression sexuelle présumée contre Kaja Sokola, en 2006, des faits jugés pour la première fois au pénal.

Harvey Weinstein comparaît détenu car il a aussi été condamné en Californie pour crimes sexuels.

Multiples conciliabules

Les conciliabules se sont multipliés entre le juge, la défense et les procureurs, dans la salle d’audience vétuste de la cour pénale de Manhattan, sous l’oeil d’Harvey Weinstein, assis sur une chaise roulante en raison de multiples problèmes de santé, et qui reste impassible.

Depuis mi-avril devant la cour pénale

Le procès s’est donc rejoué depuis mi-avril devant la cour pénale de Manhattan. Il a aussi porté sur l’agression sexuelle présumée contre Kaja Sokola, en 2006, des faits jugés pour la première fois au pénal.