Mené deux sets à rien avant de renverser le No 1 Jannik Sinner en finale de Roland-Garros, l’Espagnol Carlos Alcaraz affirme n’avoir «jamais douté» qu’il pouvait revenir dans le match et remporter un deuxième titre consécutif à Paris. Au terme de la plus longue finale du tournoi depuis le début de l’ère Open (5h29), le No 2 mondial, qui compte désormais cinq titres en Grand Chelem, s’est imposé 4-6 6-7 (4-7) 6-4 7-6 (7-3) 7-6 (10-2).
Carlos Alcaraz a confié après l'incroyable finale de Roland-Garros qu'il était allé puiser au plus profond de lui. «Ce n'était pas le moment d'abandonner.»
Un match historique et émotionnel
Le plus long match de l'ère Open
Ce match restera gravé dans les annales du tennis comme l'un des plus longs et des plus intenses de l'ère Open. Avec une durée de 5 heures et 29 minutes, il a dépassé toutes les attentes et a tenu en haleine les spectateurs jusqu'au dernier point.
Un retournement de situation spectaculaire
Mené deux sets à rien, Carlos Alcaraz a su puiser dans ses ressources pour remonter au score et finalement l'emporter. «Quand j’ai fait une faute au début du troisième set, j’avais l’impression que tout allait dans son sens, que tout ce qu’il faisait allait rentrer. Peu importe si je perdais, j’ai dû me battre tout le temps. J’ai dû croire en moi tout le temps. Je n’ai jamais douté de moi aujourd’hui, j’ai tout donné pour essayer d’y arriver. C’est pourquoi je joue mon meilleur tennis dans les moments cruciaux.»
Des moments de tennis exceptionnels
Certains moments du match semblaient irréels, avec des retours incroyables, des coups long de ligne, des amortis. «Honnêtement, il y a eu quelques moments dans le match où... je veux dire, le niveau était dingue! Voir Jannik de l’autre côté du filet jouer à un tel niveau, parfois je me disais: «Mais qu’est-ce que je peux faire? Il se déplaçait d’une manière incroyable, frappait des coups exceptionnels. Parfois dans le match il ne ratait pas une seule balle. J’ai apprécié ces moments, avoir cette bataille avec Jannik. C’était génial.»
Une victoire historique à 22 ans
À seulement 22 ans, Carlos Alcaraz remporte son cinquième titre en Grand Chelem, égalant ainsi le record de son idole, Rafael Nadal, au même âge. «Je dois d’abord réaliser ce que je viens d’accomplir. La coïncidence de remporter mon cinquième titre au même âge que Rafael Nadal, mon idole, mon inspiration, c’est le destin j’imagine. C’est un fait que je vais garder avec moi pour toujours. C’est un honneur, j’espère que ça ne va pas s’arrêter là.»
Une rivalité qui ne fait que commencer
Ce match marque la 12e rencontre entre Carlos Alcaraz et Jannik Sinner, et leur première finale en Grand Chelem. «Chaque match que je joue contre lui est important. C’était notre première fois en finale de Grand Chelem, j’espère que ce ne sera pas la dernière. A chaque fois qu’on s’affronte, on élève tous les deux notre niveau de jeu. Si vous voulez gagner un Grand Chelem, vous devez battre les meilleurs joueurs de tennis du monde. Ce ne sera pas un tournant. Je suis sûr qu’il va tirer les leçons de ce match, qu’il va faire ses devoirs et il reviendra plus fort la prochaine fois qu’on s’affrontera.»
Carlos Alcaraz a prouvé une fois de plus qu'il est un champion hors pair, capable de se surpasser dans les moments les plus difficiles. Cette victoire à Roland-Garros restera sans doute l'un des moments forts de sa carrière et de l'histoire du tennis.
