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Dérapage au lycée de Ferney-Voltaire : feux d'artifice et arrestation musclée


Des feux d'artifice et pétards ont perturbé une fête de fin d'année au lycée international de Ferney-Voltaire. L'intervention policière a été critiquée pour sa violence.

Dérapage au lycée de Ferney-Voltaire : feux d'artifice et arrestation musclée

La fête des élèves a dérapé vendredi au lycée international de Ferney-Voltaire. Feux d'artifice et pétards ont été tirés. La répression de la police a été dénoncée.

Les uns condamnent les tirs de mortier; les autres, l'arrestation musclée d'un lycéen qui s'est ensuivie. Vendredi après-midi, un rassemblement d'élèves pour fêter la fin des cours a débordé au lycée international de Ferney-Voltaire, à deux pas de Genève. Des feux d'artifice et des pétards ont été tirés dans l’enceinte, puis aux abords de l'établissement scolaire privé.

Action de la police dénoncée

Intervention des forces de l'ordre

L'un d'entre eux «a été effectué en direction des forces de l’ordre. Les gendarmes sont rapidement intervenus pour ramener le calme. Un élève a été interpellé. La rectrice et la préfète de l’Ain condamnent fermement ces faits et apportent leur soutien aux enseignants et aux forces de l’ordre», relate un communiqué des autorités françaises.

Réactions des témoins

Ce dérapage n'est pas le seul dénoncé. Des témoins de l'intervention de police pointent du doigt une violence inutile. L'interpellation d'un élève mis en cause a été filmée. La vidéo a suscité de vives réactions sur les réseaux. On y voit un gendarme muni d'un taser plaquer au sol le mineur, avant de pointer l'arme sur son dos. Sous le choc, l'auteure de la vidéo crie: «Arrêtez, arrêtez. Il est super jeune. Mais arrêtez!». La police a aussi fait usage de lacrymogène pour disperser la foule. Le référent du syndicat lycéen a confié au «Dauphiné libéré» que «beaucoup de lycéens ont été gazés alors qu’ils assistaient juste aux festivités», qui réunissaient 250 élèves.

Réponse de la gendarmerie

De son côté, la gendarmerie a assuré que son action a été conforme. «Un élève a tiré avec un mortier en direction d’un gendarme sans l’atteindre avant de prendre la fuite. Il a ensuite été interpellé, saisi par le col mais le gendarme n’a pas utilisé son taser», précise le commandant qui était présent sur place. Le jeune «a été placé en garde à vue 24 heures, puis relâché samedi. L’incident a été classé sans suite, car il a présenté des excuses auprès du gendarme impliqué.»

Contexte régional

Les tirs de mortier se multiplient dans la région dernièrement. A Annemasse (F), un élève a ouvert le feu en direction de sa prof en plein cours, au mois de mai. Moins de dix jours plus tard, à Genève, deux bandes de jeunes se sont affrontées à coups d'engins pyrotechniques, dans la gare des Eaux-Vives.

Jeune relâché sans suite

Le jeune lycéen interpellé a été placé en garde à vue pendant 24 heures avant d'être relâché le samedi. L'incident a été classé sans suite après que le jeune a présenté ses excuses au gendarme impliqué.

Cet incident soulève des questions sur la sécurité dans les établissements scolaires et la réponse des forces de l'ordre face à de tels événements. Les autorités locales et les responsables éducatifs devront probablement revoir leurs protocoles pour éviter de futurs dérapages.