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"Procès P. Diddy : une ex-petite amie témoigne de relations sexuelles contraintes"


"Une ancienne compagne de P. Diddy décrit au tribunal des relations sexuelles forcées avec des escorts masculins et des transports de drogue."

"Procès P. Diddy : une ex-petite amie témoigne de relations sexuelles contraintes"

Une ancienne petite amie de P. Diddy a décrit vendredi au procès du magnat du hip-hop à New York les relations sexuelles qu’elle dit avoir été contrainte d’avoir avec des escorts masculins, affirmant aussi que l’accusé lui avait demandé de transporter de la drogue. Depuis la veille, le témoin, identifiée sous le pseudonyme de Jane, livre avec émotion des descriptions crues de sa vie avec le rappeur, Sean Combs de son vrai nom, jugé pour trafic à des fins d’exploitation sexuelle et entreprise criminelle.

Celui qui se fait appeler P. Diddy, Puff Daddy, ou simplement Diddy, dément tout. Il encourt la prison à perpétuité. Jane a expliqué aux jurés du tribunal fédéral de Manhattan qu’elle-même, des assistants de P. Diddy ou l’artiste lui-même, réservaient le transport des escorts, qui étaient souvent payés à coup de milliers de dollars.

Un témoignage accablant

Des relations sexuelles contraintes

C’était le prix de rencontres sexuelles qui duraient parfois des jours, décrites par Jane comme des «nuits d’hôtels», une description qui s’approche de celles d’un autre témoin, Casandra «Cassie» Ventura, également une ancienne petite amie de la star déchue. Jane, en larmes, a raconté l’une des fois où elle a dit à Sean Combs, 55 ans, qu’elle n’aimait pas avoir des relations sexuelles avec des escorts masculins pendant qu’il regardait, et qu’il rejetait ses protestations avec «dédain».

«Je suis bien plus que ça, être aimée dans le noir dans des chambres d’hôtel faisant des choses qui me dégoûtent», avait-elle écrit à Sean Combs dans un texto. «Je ne veux plus jouer ce rôle dans ta vie». «C’est sombre, sordide et ensuite je me dégoûte», disait-elle, ajoutant avoir l’impression qu’il payait son loyer en échange de ces marathons sexuels. «Je ne veux pas me sentir obligée de faire ces nuits dans la peur de perdre mon toit».

Un trafic de drogue et d'êtres humains

Depuis près d’un mois, les jurés du tribunal fédéral de Manhattan ont vu défiler une série de témoins qui leur ont décrit l’emprise exercée par l’influent rappeur et producteur sur ses employés ou ex-compagnes. Le témoignage de Jane est une des pièces maîtresses du dossier de l’accusation, selon qui Sean Combs se livrait à un trafic d’hommes et de femmes à des fins de prostitution. Jane a également affirmé qu’elle avait transporté de la drogue à deux reprises pour le rappeur.

Quand elle a dit à un employé du rappeur qu’elle ne se sentait «pas à l’aise» de transporter de la drogue entre Los Angeles et Miami, il lui aurait répondu qu’il n’y avait «pas de problème». «Je le fais tout le temps».

La défense plaide le consentement

La défense a fait valoir que les relations entre Jane et le producteur étaient consensuelles.

Mais elle a expliqué avoir eu du mal à vivre ces marathons sexuels sans l’aide de drogue, racontant par exemple avoir tenté une fois d’avoir des relations sexuelles avec plusieurs hommes pendant des heures devant Sean Combs, jusqu’au point de vomir.

«Sean est rentré et je lui ai dit que je venais de vomir et il était genre ''c’est bien, tu vas te sentir mieux"». «''On y va parce que le gars est là, le troisième gars"», aurait-il ajouté, selon le témoin.

Un procès qui pourrait durer encore un mois

Jane a expliqué jeudi être restée avec l’accusé jusqu’à son arrestation en 2024. Son audition pourrait se poursuivre plusieurs jours. Le procès pourrait durer encore au moins un mois.

Sordide

Pas à l’aise