Les femmes qui suivent un traitement contre l’obésité de type Wegovy ou Mounjaro doivent avoir une contraception efficace, a averti, ce jeudi, le régulateur britannique du médicament, la MHRA. Cette dernière estime qu’il n’y a pas suffisamment de données pour savoir si ce traitement pourrait nuire à un fœtus.
Ces médicaments - «analogues du GLP-1» - ne devraient être pris ni en cas de grossesse, ni lorsqu'une femme essaie de tomber enceinte, ni en cas d'allaitement, précise l'agence dans un communiqué. Ce principe de précaution s'applique aussi à l'Ozempic, traitement contre le diabète contenant le même principe actif (le sémaglutide) que le Wegovy et prescrit pour la perte de poids dans certains pays.
Recommandations de la MHRA
Contraception obligatoire
La MHRA recommande «dans certains cas» d’utiliser une contraception «jusqu’à deux mois entre l’arrêt du médicament et la tentative de grossesse». La contraception peut être orale (pilule), ou non orale (implant, stérilet ou préservatif).
Risques pour le fœtus
Toute femme qui tombe enceinte «doit en parler à son professionnel de santé et arrêter le traitement dès que possible». «Il n’y a pas suffisamment de données de sécurité pour savoir si la prise du médicament peut nuire au bébé», avertit la MHRA.
Efficacité réduite des contraceptifs oraux
L’agence évoque le cas d’un des traitements anti-obésité, le Mounjaro, qui «pourrait réduire l’efficacité des contraceptifs oraux chez les personnes en surpoids». Le régulateur britannique exhorte donc les femmes qui prennent ce médicament et sont sous pilule à utiliser également une forme de contraception non orale. Ce conseil est «particulièrement important» dans les quatre premières semaines de traitement ou après une augmentation de dose.
Avis d'experts
Rebecca Reynolds, professeure de santé métabolique à l’Université d’Édimbourg, souligne qu’«il existe très peu de données provenant d’études humaines» pour pouvoir assurer que les traitements anti-obésité sont sûrs en cas de grossesse. La spécialiste souligne l’importance de sensibiliser les personnes suivant ces traitements. «Beaucoup achètent ces médicaments en ligne et risquent donc de ne pas recevoir ces conseils importants sur la contraception», explique la professeure.
Moindre efficacité de la pilule
Il est crucial de noter que la MHRA met en garde contre la moindre efficacité de la pilule contraceptive lors de l'utilisation de certains traitements anti-obésité. Les femmes sous ces traitements doivent donc être particulièrement vigilantes et utiliser des méthodes contraceptives alternatives pour éviter toute complication.
En conclusion, les recommandations de la MHRA visent à protéger la santé des femmes et de leurs futurs enfants en insistant sur l'importance de la contraception lors de l'utilisation de traitements contre l'obésité. Il est essentiel que ces informations soient largement diffusées pour garantir la sécurité de toutes les personnes concernées.
