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'Les McCann restent unis 18 ans après la disparition de Maddie'


'Kate et Gerry McCann, parents de Madeleine disparue en 2007, continuent d’espérer malgré les années et les rebondissements judiciaires.'

'Les McCann restent unis 18 ans après la disparition de Maddie'

Les Britanniques Kate et Gerry McCann, parents de la petite Maddie disparue en 2007 au Portugal, sont restés unis malgré le drame qui a mis leur couple, leur famille et leur foi à l’épreuve, sans cesser d’espérer revoir leur fille. Lorsque Madeleine, trois ans, disparaît le 3 mai 2007 de l’appartement de la station balnéaire Praia da Luz où la famille passe ses vacances, ce couple de médecins décide de médiatiser l’affaire et se retrouve propulsé en Une des médias internationaux.

Dix-huit ans et de multiples rebondissements plus tard, alors que les enquêteurs ont repris depuis mardi leurs investigations là où a disparu la fillette, Kate et Gerry McCann, 57 ans, parents de deux autres enfants, sont toujours ensemble. «Si nous avons la chance d’avoir une vie relativement normale et agréable aujourd’hui, ce sentiment de vivre dans l’incertitude reste très perturbant», confiait le couple en 2024 sur son site. «Nous savons que l’amour et l’espoir pour Madeleine ainsi que la volonté de la retrouver, même après tant d’années, demeurent», ajoutaient-ils.

Une vie marquée par la disparition de Maddie

Avant la disparition

Kate et Gerry McCann se sont rencontrés en 1993 à Glasgow lorsqu’ils étaient internes en médecine. Ils se sont mariés cinq ans après, et ont eu Madeleine en 2003, puis les jumeaux Sean et Amelie en 2005. Le soir de la disparition, le couple dîne avec des amis dans un restaurant situé dans le complexe où se trouve leur appartement. Ils vont régulièrement voir les enfants, mais constatent à 22h que Maddie n’est plus dans son lit, tandis que Sean et Amelie, âgés de deux ans, dorment paisiblement.

L'impact de la médiatisation

Après quelques mois de recherche et d’emballement médiatique, ils sont eux-mêmes suspectés et interrogés par les autorités portugaises, qui défendent la thèse d’un accident suivi d’un faux kidnapping. Le couple nie avec véhémence cette accusation, abondamment reprise par les tabloïds, et le procureur du Portugal annonce presque un an plus tard, en 2008, qu’il n’y a aucune preuve accréditant cette thèse. Kate McCann, médecin généraliste, quitte son travail peu après la disparition pour se concentrer sur les recherches et s’occuper elle-même des jumeaux.

La vie après la disparition

Elle a repris son activité professionnelle lors de la pandémie et accompagne désormais des patients atteints de démence. Elle est aussi ambassadrice de l’association «Missing People». Gerald McCann est un cardiologue et enseignant-chercheur reconnu à l’université de Leicester.

Le livre «Madeleine», écrit par Kate McCann et publié en 2011, donne un aperçu de leur vie après le drame: l’achat des cadeaux de Noël et d’anniversaire chaque année pour Maddie, la peur de surprotéger les jumeaux, l’impact qu’a eu la disparition sur la vie privée du couple.

«Je m’inquiétais pour Gerry et moi», écrivait-elle, se disant «incapable de s’autoriser le moindre plaisir» et hantée par la peur que la fillette soit «tombée entre les mains d’un pédophile». Kate McCann a également raconté comment la disparition de Maddie avait fait vaciller la foi de ces deux catholiques pratiquants. «J’ai souvent eu le sentiment que Dieu m’avait abandonnée ou qu’il avait laissé tomber Madeleine», a-t-elle confié.

Les suspects et les enquêtes

Au fil des années, plusieurs suspects ont été identifiés et interrogés, mais aucune piste n'a abouti à des résultats concrets. Les enquêteurs continuent de suivre des pistes et de recueillir des informations, espérant toujours retrouver Madeleine.

L'espoir persiste

Malgré les années écoulées et les nombreuses pistes explorées, Kate et Gerry McCann n'ont jamais perdu espoir. Ils continuent de croire que leur fille est vivante et qu'elle pourra un jour être retrouvée.

Leur histoire est un témoignage poignant de la résilience et de l'amour parental, même face à l'adversité la plus cruelle.