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Ignazio Cassis condamne les violations d'Israël et du Hamas à Gaza


Le chef du DFAE suisse a clarifié sa position sur le conflit israélo-palestinien, soulignant les violations des deux parties et l'importance de l'aide humanitaire.

Ignazio Cassis condamne les violations d'Israël et du Hamas à Gaza

Le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), Ignazio Cassis, a pris position mardi soir dans l'émission 19h30 de la RTS sur la situation à Gaza et le conflit israélo-palestinien. Face aux critiques sur son attitude, il a clarifié sa position en condamnant à la fois les actions d'Israël et du Hamas.

Ignazio Cassis a reconnu que Israël a violé le droit humanitaire international, une action qu'il juge condamnable. Cependant, il a également pointé du doigt le Hamas, soulignant que les deux parties ont commis des violations massives.

La position de la Suisse sur l'aide humanitaire

Refus de signer la lettre des 22 États européens

Interrogé sur la décision de la Suisse de ne pas signer la lettre de 22 États européens exigeant que l'aide humanitaire soit encadrée par des ONG ou l'ONU, mais pas par Israël, Ignazio Cassis a expliqué la position de son pays. «La Suisse ne fait pas partie de ce mouvement. Nous condamnons de manière claire les entraves à l'aide humanitaire. Mais nous n'avons pas le droit de mettre tout le poids sur Israël», a-t-il déclaré.

La question des otages

Cassis a également abordé la question des otages, affirmant que si le Hamas rendait les otages à Israël, un cessez-le-feu pourrait être envisagé. «On se pose la question de pourquoi personne ne dit rien là-dessus», a-t-il ajouté, soulignant l'importance de cette condition pour avancer vers une résolution du conflit.

Incident à Rafah

Mardi, au moins 27 personnes ont été tuées par des tirs de l’armée israélienne près d’un centre de distribution d’aide humanitaire à Rafah. Cependant, Ignazio Cassis a refusé de condamner Israël pour cet incident, arguant qu'il est difficile de déterminer qui est responsable des tirs. «N'oublions pas que chaque guerre est également une guerre d'information. Il y a eu des coups de fusil. Qui l'a fait? Qui est responsable? On ne le saura jamais. Il faut garder la tête froide malgré la violence que l'on voit. On ne peut croire ni l'un ni l'autre côté», a-t-il déclaré.

Il a également rappelé que «l'accès à l'aide humanitaire n'est pas une option. C'est une obligation de toutes les parties et il y a des violations des deux côtés. C'est la guerre dans sa pire forme».

Le Hamas doit rendre les otages

Ignazio Cassis a insisté sur la nécessité pour le Hamas de rendre les otages comme une condition préalable à un cessez-le-feu. Il a souligné que cette question est souvent négligée dans les discussions internationales et a appelé à une reconnaissance plus large de cette exigence.

En conclusion, la position de la Suisse, telle qu'exprimée par Ignazio Cassis, vise à maintenir une approche équilibrée en condamnant les violations commises par les deux parties et en insistant sur l'importance de l'accès à l'aide humanitaire.