Alexander Bublik réalise le meilleur tournoi du Grand Chelem de sa carrière à Paris. Le Kazakhstanais est le joueur le plus fou du circuit ATP.
«Je déteste la terre battue. Je hais cette surface. Je n’aime pas y jouer, quel que soit le résultat. Même si je gagne Roland-Garros, je n’aimerai pas cela. La terre battue me permet juste d’aller dans de belles villes comme Monaco, Madrid, Rome ou Paris.»
Voilà qui avait le mérite d’être clair. En 2022, dans une interview au média Tennis Legend, Alexander Bublik (27 ans) ne mâchait pas ses mots quant à son aversion profonde pour la terre battue. Ses résultats à Roland-Garros, où il n’avait jamais franchi le deuxième tour, l’attestaient.
Trois ans plus tard, tout a volé en éclats. Le Kazakhstanais régale le public de la porte d’Auteuil. Il y réalise le meilleur résultat de sa carrière dans un Grand Chelem en simple. Il a célébré cet accomplissement en se laissant tomber sur la terre battue, au point d’en avoir sur le corps et le visage.
La terre battue, une surface détestée mais conquise
Un changement de perspective
De quoi changer son regard sur l’ocre? Pas vraiment. «Je n’avais pas le choix de gagner des matches, j’étais en train de dégringoler au classement», lâche le 62e mondial. Car c’est aussi ça, Bublik. Un personnage au franc-parler inimitable. À l’image de son jeu.
Un style de jeu unique et spectaculaire
Services à la cuillère, deuxièmes balles à plus de 200 km/h, amortis à répétition ou encore coups droits surpuissants font de lui un joueur unique, fantasque et très apprécié du public. Il a d’ailleurs reçu une ovation après son succès lundi. Au prochain tour, il devra faire encore mieux s’il entend se débarrasser, aujourd’hui, de Jannik Sinner, bien plus frais physiquement.
La santé avant le tennis
La quête de l’exploit d’une vie lui donnera-t-elle envie de repousser ses limites? «Je ne mettrai pas ma santé en jeu pour le tennis.» Ça aussi, ça a le mérite d’être clair.
Alexander Bublik continue de surprendre et de captiver les fans de tennis avec son approche unique et son franc-parler. Sa performance à Roland-Garros cette année est un témoignage de sa capacité à s'adapter et à exceller, même sur une surface qu'il déteste.
