Le Premier ministre polonais, Donald Tusk, a annoncé lundi qu’il allait demander prochainement la confiance au Parlement après la victoire du candidat nationaliste à l’élection présidentielle de dimanche. Cette décision intervient dans un contexte politique tendu, marqué par des divergences idéologiques et des blocages législatifs.
«Le premier test (pour le gouvernement, ndlr) sera un vote de confiance que je demanderai prochainement à la chambre basse», a déclaré le pro-européen Donald Tusk dans une allocution télévisée, sans préciser la date de sa démarche. M. Tusk a promis de poursuivre la gouvernance du pays et exprimé l’espoir de pouvoir coopérer avec le nouveau président élu Karol Nawrocki.
Un gouvernement en quête de stabilité
La réaction de Donald Tusk
«Je veux vous déclarer à tous aujourd’hui que je ne m’arrêterai pas un instant, en tant que Premier ministre, dans mon travail et dans notre lutte commune pour la Pologne de nos rêves: libre, souveraine, sûre et prospère», a déclaré M. Tusk. «L’élection présidentielle n’a rien changé ici et ne changera rien», a-t-il assuré.
La majorité parlementaire
En principe, la coalition gouvernementale dispose de la majorité au Parlement lui permettant d’obtenir la confiance de la chambre. Cependant, cette majorité pourrait être mise à l'épreuve par les tensions politiques actuelles.
Les réactions du PiS
Juste avant le bref discours de M. Tusk, le chef du PiS, Jaroslaw Kaczynski, a estimé que le résultat de la présidentielle était «un carton rouge» pour le gouvernement, et a appelé à la création d’un «gouvernement apolitique et technique» composé d’experts.
Les prochaines élections législatives
Les prochaines élections législatives sont prévues en Pologne en 2027. En Pologne, le chef de l’État, dont le mandat est de cinq ans, exerce une certaine influence sur la politique étrangère et de défense, mais il dispose surtout d’un pouvoir de veto au niveau législatif.
Le veto présidentiel
Plusieurs réformes prévues par le Premier ministre Donald Tusk, ancien président du Conseil européen arrivé au pouvoir en 2023, ont ainsi été bloquées en raison de l’impasse avec le président conservateur sortant Andrzej Duda, allié du PiS.
La situation politique en Pologne reste donc incertaine, avec des défis à venir pour le gouvernement de Donald Tusk. La demande de confiance au Parlement sera un premier test crucial pour évaluer la stabilité et la capacité de gouvernance du Premier ministre dans ce nouveau contexte politique.