L’archipel français de l’océan Indien Mayotte est passé en phase d’épidémie pour le chikungunya, avec une «transmission intense et généralisée» de cette maladie virale, transmise par des piqûres de moustiques infectés, ont annoncé lundi les autorités sanitaires.
Depuis le début de l’année, 560 cas confirmés de chikungunya ont été signalés à Mayotte, dont 204 sur la seule semaine du 19 au 25 mai, soit une augmentation de 42% en sept jours, selon des données provisoires. «La situation réelle pourrait être largement sous-estimée», a précisé l’organisme Santé publique France dans son nouveau bulletin, soulignant que les cas confirmés sont «en constante augmentation depuis plusieurs semaines».
Situation sanitaire à Mayotte
Évolution de l'épidémie
Depuis la détection du premier cas confirmé, 15 personnes ont été hospitalisées, dont huit femmes enceintes pour surveillance et cinq bébés de moins d’un an. Il n’y a eu aucune admission en réanimation et aucun décès.
Devant la «probabilité élevée» d’une épidémie susceptible de saturer un système de santé fragilisé de ce département le plus pauvre de France, le Ministère de la santé a prévu l’organisation d’une campagne de vaccination pour certains adultes à risque.
Autres crises sanitaires en 2024
Mayotte a déjà subi plusieurs crises de santé publique en 2024, dont une épidémie de choléra, puis les conséquences du passage du cyclone Chido en décembre qui a fait une quarantaine de morts.
Comparaison avec La Réunion
Une épidémie de chikungunya frappe depuis plusieurs mois un autre département français d’outre-mer, La Réunion, située à quelque 1500 kilomètres de Mayotte. Plusieurs dizaines de milliers de cas et 15 décès y ont été recensés.
Campagne de vaccination prévue
Pour faire face à cette situation, le Ministère de la santé a annoncé l’organisation d’une campagne de vaccination pour certains adultes à risque. Cette initiative vise à protéger les populations les plus vulnérables et à prévenir une saturation du système de santé déjà fragilisé.
Les autorités sanitaires appellent également à la vigilance et à la mise en place de mesures préventives, telles que l’utilisation de répulsifs anti-moustiques, l’élimination des eaux stagnantes et l’installation de moustiquaires.
En conclusion, la situation à Mayotte est préoccupante et nécessite une réponse rapide et coordonnée pour limiter la propagation du chikungunya et protéger la population.