Les membres du G7 ont réaffirmé leur engagement à respecter les mandats émis par la Cour pénale internationale (CPI) concernant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Dans un communiqué conjoint publié à l'issue de leur réunion près de Rome, les ministres des Affaires étrangères du G7 ont souligné l'importance de respecter le droit international humanitaire et ont insisté sur le fait qu’«il ne peut y avoir d’équivalence entre le Hamas et l’État d’Israël».
Le communiqué, bien que pesé au trébuchet pour satisfaire tous les membres du groupe, met en lumière les obligations spécifiques de chaque pays vis-à-vis de la CPI, en tenant compte de la position particulière des États-Unis qui ne reconnaissent pas cette institution.
Les engagements du G7 vis-à-vis de la CPI
Respect des obligations internationales
Les pays du G7 ont clairement indiqué qu'ils respecteraient leurs obligations «respectives» vis-à-vis du mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) à l’encontre de Benjamin Netanyahu. Ce mandat inclut également l'ex-ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef de la branche armée du Hamas palestinien Mohammed Deif, tous accusés de crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
«En exerçant son droit à se défendre, Israël doit pleinement respecter ses obligations face au droit international en toutes circonstances, y compris le droit international humanitaire», ont écrit les ministres des Affaires étrangères du G7. Ils ont réitéré leur engagement envers le droit international humanitaire et leurs obligations respectives, tout en reconnaissant les différences de position entre les membres du groupe.
Position des États-Unis
Il est important de noter que contrairement aux autres membres du G7 (Canada, France, Allemagne, Royaume-Uni, Japon et Italie), les États-Unis ne reconnaissent pas la CPI. Cette nuance a été prise en compte dans la formulation du communiqué, où l’adjectif «respectives» fait référence à cette différence de position.
Distinction entre le Hamas et Israël
Le communiqué souligne également qu’il ne peut y avoir d’équivalence entre le groupe terroriste Hamas et l’État d’Israël. Cette distinction est cruciale dans le contexte des tensions actuelles et des accusations de crimes de guerre.
Une source proche des négociations a indiqué que la formulation du communiqué avait été soigneusement pesée pour parvenir à un consensus parmi tous les pays du groupe. «Mais ce qu’il s’est dit au cours des discussions a été beaucoup plus large et stratégique que ce qui apparaît dans le texte», a précisé cette source.
Contexte de la guerre à Gaza
Depuis le début de la guerre contre le Hamas à Gaza, déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien en Israël le 7 octobre 2023, Benjamin Netanyahu n’a effectué qu’une seule visite dans un pays du G7, aux États-Unis cette année.
Cette situation met en lumière les défis diplomatiques et les tensions internationales liées au conflit, ainsi que les efforts du G7 pour maintenir un équilibre entre le respect des obligations internationales et les réalités politiques de chaque membre.
En conclusion, le communiqué du G7 reflète un équilibre délicat entre les engagements internationaux et les positions spécifiques de chaque pays membre, tout en soulignant l'importance du respect du droit international humanitaire.