Depuis dimanche très tôt, les fans du FC Bienne ont envahi les trains en direction du Wankdorf et de Berne. La journée s'annonce chaude pour cette finale de Coupe tant attendue.
Un pèlerinage rouge et joyeux
Sur le quai de la gare de Bienne, un ancien a le tort de porter un vieux maillot du FC Bâle, floqué de façon un peu artisanale du No 10 et de son surnom: «Schuggi». Du quai d'en face, où un autre train va bientôt se mouvoir en direction de la capitale, s'élève un «Booooooouuuuhh» hilare, de la part d'un fan biennois une canette à la main. «Tu vas aller lui casser la gueule?», se marre un des acolytes de ce dernier. «Non», termine très sérieusement le supporter prêt à entrer dans sa rame du BLS.
Le rouge de rigueur dans le Seeland
Dans le Seeland, le rouge était de rigueur, ce dimanche matin. Et ceux qui n'avaient pas pu se procurer le t-shirt officiel de l'évènement ont fait les fonds d'armoire. Et tant pis si le logo sur leur haut du vêtement est celui de Liverpool ou un improbable maillot du Charlton FC, ça marche quand même. Devant la Gare, c'est l'union sacrée. Même les anciens qui partent piqueniquer au bord du Lac ont un mot pour les fans sur le départ pour le Wankdorf.
Départ matinal et ambiance festive
Les plus enthousiastes, les plus assoiffés des suiveurs de ce club de Promotion League ont embarqué dès l'aube, dans un des trains spéciaux qui ont décollé à 8h33, 8h37 et 8h40. Le rendez-vous avait été donné à huit heures sur la place Robert-Walser et des centaines de motivés y étaient déjà, avec le risque d'être un peu trop ambiancés quand le coup d'envoi sera donné, sur le coup de 14 heures. Le pèlerinage avait commencé et la capitale traversée par un joli défilé de Biennois heureux.
Ambiance festive dans les trains
Dans le train, il y a de tout et c'est pour ça que c'est le plus beau moyen de déplacement du monde. «Pfff, c'est chiant que les Lausannois ne se soient pas qualifiés. Là, on aurait eu une chance!», lance un Biennois à son pote assis en face de lui. «Mais c'est pas la finale de Coupe?», demande un autre, coincé en 1re classe au milieu d'une flopée de supporters parce que toutes les rames sont blindées, et qui semble être parti pour ailleurs que Berne. «Aujourd'hui? Non, c'est le lundi de Pentecôte d'habitude, je crois, lui répond son vis-à-vis, avant de sortir son natel: Ah non, c'est aujourd'hui et je crois que c'est Bienne qui joue en plus.» Bingo!
Transports publics saturés
De Bienne à la gare du Wankdorf, en plus des trois trains spéciaux organisés exprès - six étaient partis de Bâle en matinée -, et c'est bien pratique, il y a de quoi rallier l'ex-Stade de Suisse quatre fois par heure. De quoi désengorger des transports publics qui ont quand même senti bon la bière à pas cher, achetée en vitesse dans un des mini-marché de la Gare. Il fallait bien ça pour transbahuter les quelque 12'500 Biennois à faire le déplacement. Pas mal, pour un club qui a accueilli 858 fans en moyenne, cette saison!
Et tant pis pour ceux qui pensaient partir pour une balade dominicale à vélo en embarquant à Lyss en cours de route.
Rames blindées
- 8h33: Premier train spécial en direction de Berne
- 8h37: Deuxième train spécial en direction de Berne
- 8h40: Troisième train spécial en direction de Berne
- 14 heures: Coup d'envoi de la finale de Coupe
La journée s'annonce mémorable pour les supporters du FC Bienne, qui espèrent voir leur équipe remporter cette finale tant attendue.
