Le public français est connu pour son enthousiasme et son soutien indéfectible aux joueurs tricolores. Cependant, cette passion débordante peut parfois franchir les limites du respect et de la bienséance, au grand dam des joueurs étrangers. Lors de son deuxième tour contre le Français Corentin Moutet, Novak Djokovic a dû remettre à l'ordre le public qui parlait avant qu'il serve. «J’ai essayé de rester calme, mais ce n’était pas facile avec la foule qui le soutenait. À Paris, les gens sont passionnés et bruyants», a expliqué le Serbe après sa victoire.
Depuis le début du tournoi, les Français et Françaises évoluent dans des ambiances survoltées. Les gradins sont souvent remplis de supporters enthousiastes, notamment ceux de la Tribune Bleue, le groupe de supporters du tennis tricolore. «On sent qu’on a un impact sur le match, mais en respectant toujours l’adversaire», nous expliquaient les deux membres fondateurs mercredi.
Des comportements déplacés dénoncés par les joueurs
Des ambiances survoltées sur certains courts
Cependant, cette passion débordante peut parfois déraper en manque de respect pour les joueurs étrangers. À l'exception du court Philippe-Chatrier, où l'atmosphère est plus feutrée, d'autres courts comme le Suzanne-Lenglen, le Simonne-Mathieu, le No 14 ou les terrains annexes ressemblent parfois à de véritables arènes. Holger Rune a même fait sortir un spectateur lors de son duel contre le Français Quentin Halys.
Des réactions vives des joueurs étrangers
Jaume Munar, éliminé par Arthur Fils sur le Suzanne-Lenglen jeudi, a exprimé son mécontentement : «Le public français est le plus perturbant du circuit. Ils chantent et ils interrompent sans arrêt. On est ici pour faire notre travail, ça ne doit pas ressembler à un cirque.»
Miomir Kecmanovic est allé encore plus loin dans ses propos après sa défaite face à Quentin Halys : «Je me suis fait cracher dessus», a-t-il affirmé. Cette accusation a été démentie par Amélie Mauresmo, la directrice du tournoi. «Il n’a eu aucune interaction avec l’arbitre à ce sujet, a-t-elle souligné. Si une telle chose nous avait été rapportée, nous n’aurions aucune tolérance et la personne en question dégagerait des tribunes.»
Des avertissements et une tolérance zéro
Reste à voir si les avertissements fonctionneront. Samedi, le n°1 français Arthur Fils jouera à nouveau sur le Suzanne-Lenglen contre le Russe Andrey Rublev, connu pour ses sautes d’humeur et ses pétages de plomb. La direction du tournoi devra sans doute renforcer ses mesures pour garantir un environnement respectueux pour tous les joueurs.
