La justice enquête après la mort tragique d'une enfant de 6 ans au parc aquatique parisien Aquaboulevard. Les circonstances de cette noyade soulèvent des questions sur la responsabilité des maîtres-nageurs et la sécurité du parc de loisirs.
Enquête sur la noyade d'une enfant de 6 ans à Aquaboulevard
Une juge d’instruction a été saisie pour examiner les conditions dans lesquelles une enfant est morte noyée au parc aquatique parisien Aquaboulevard en décembre, a indiqué vendredi une source judiciaire, confirmant une information du Parisien. Les investigations doivent, entre autres, porter sur la responsabilité éventuelle des maîtres-nageurs et du parc de loisirs en tant que personne morale: quelle surveillance était assurée? Quelle infrastructure garantissait la sécurité?
Ouverture d'une information judiciaire
Une juge d’instruction est ainsi saisie à Paris, depuis le 22 mai, pour homicide involontaire et pour homicide involontaire par personne morale, ainsi que pour non-assistance à personne en danger et pour non-assistance à personne en danger par personne morale, a précisé la source judiciaire.
Les faits du 8 décembre 2024
Le 8 décembre 2024, un père et ses trois enfants se sont rendus à Aquaboulevard. Selon le récit du père, en milieu d’après-midi, sa fille, née en mars 2018, a voulu réaliser une dernière glissade dans la «baleine», emblématique attraction pourvue d’un toboggan et destinée aux plus petits dans ce parc mêlant adultes et enfants, a relaté à l’AFP une source proche du dossier. Fin décembre, aux enquêteurs, il a assuré que sa fille était partie affublée de ses brassards, toujours d’après cette source. Lui s’est positionné à la sortie de la «baleine». Sauf qu’il n’a pas vu sa fille descendre du toboggan.
Interpellation par un maître-nageur
Un maître-nageur l’a ensuite interpellé, lui annonçant que sa fille s’était noyée, a poursuivi la même source. Ce père assure aussi qu’un autre lui a indiqué que sa fille avait été retrouvée dans le «grand bassin», proche de la «baleine». Le père a déposé plainte pour homicide involontaire, se demandant pourquoi aucun maître-nageur n’avait vu sa fille se débattre dans l’eau avant de se noyer, toujours selon la source proche. Il a assuré qu’un maître-nageur lui avait évoqué une «heure creuse», sans surveillance.
Réaction du parc Aquaboulevard
À la suite de cette plainte, le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire, élargissant le périmètre des investigations. «L’ensemble des obligations de sécurité, qui sont fixées par les autorités, a été respectée par Aquaboulevard, comme l’établissement le fait tous les jours», a indiqué vendredi à l’AFP l’avocate d’Aquaboulevard, Albane Lancrenon.
«Cette ouverture d’information judiciaire est à la fois normale et souhaitable car elle va permettre d’établir judiciairement que les maîtres-nageurs et l’établissement ont respecté ces règles», a-t-elle insisté. «La vidéosurveillance, qui a été remise tout de suite aux services de police, montre que l’enfant était seule, sans surveillance familiale et sans brassard», a aussi affirmé Me Lancrenon. De son côté, l’avocat du père, Antoine Vey, n’a pas souhaité s’exprimer à ce stade.
Questions sur la surveillance
- Une heure creuse sans surveillance?
- Sans surveillance familiale et sans brassard
Ces questions restent en suspens tandis que l'enquête se poursuit pour déterminer les responsabilités dans cette tragédie.