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Libération conditionnelle d'une scientifique russe de Harvard


Une juge fédérale américaine ordonne la libération de Kseniia Petrova, chercheuse russe arrêtée pour contrebande et menacée d'expulsion.

Libération conditionnelle d'une scientifique russe de Harvard

Une juge fédérale américaine a ordonné mercredi la libération conditionnelle d’une scientifique russe de l’université Harvard qui a fui à l’étranger par crainte de persécutions politiques et que l’administration Trump veut renvoyer dans son pays.

Kseniia Petrova, chercheuse à l’École de médecine de Harvard, avait été arrêtée par la police américaine des douanes et de l’immigration (ICE) en février à l’aéroport de Boston alors qu’elle rentrait d’un voyage à Paris, pour avoir omis de déclarer des échantillons biologiques qu’elle transportait dans ses bagages. Il lui a été signifié que son visa était révoqué et qu’elle serait expulsée vers la Russie. Elle a alors été transférée dans un centre de rétention géré par ICE en Louisiane (sud).

Une décision judiciaire en faveur de la chercheuse

Les poursuites engagées contre Kseniia Petrova

Des poursuites pénales ont ultérieurement été engagées contre Kseniia Petrova le 14 mai pour contrebande, passible d’une peine maximale de 20 ans de prison et de 250'000 dollars d’amende.

La libération conditionnelle ordonnée par la juge

Une juge fédérale du Vermont (nord-est), Christina Reiss, a ordonné mercredi à ICE de la relâcher avant une future décision sur le fond sur son visa.

«Nous avons démontré à l’audience que Kseniia n’est pas un danger pour la communauté et ne présente pas un risque de fuite et n’a rien à faire dans un centre de rétention des services d’immigration», a réagi dans un communiqué son avocat, Greg Romanovsky. L’avocat s’est dit satisfait d’avoir pu présenter à l’audience mercredi «deux preuves que Kseniia Petrova ne transportait rien de dangereux ni d’illicite et que les officiers des douanes de l’aéroport international (de Boston) Logan n’étaient pas habilités légalement à révoquer son visa ni à l’arrêter». La chercheuse russe doit en conséquence être renvoyée à Boston en attendant une nouvelle audience sur son maintien en détention, cette fois en raison des poursuites pour contrebande.

Les craintes de persécution en Russie

Elle a fait valoir depuis son arrestation qu’elle craignait d’être arrêtée si elle rentrait en Russie pour avoir participé à des manifestations politiques, notamment contre l’invasion de l’Ukraine.

Contre l’invasion de l’Ukraine

Kseniia Petrova a activement participé à des manifestations contre l’invasion de l’Ukraine par la Russie, ce qui a renforcé ses craintes de persécution politique à son retour dans son pays natal.

Cette décision judiciaire représente un sursis important pour Kseniia Petrova, qui pourra désormais préparer sa défense en liberté conditionnelle, loin des conditions difficiles du centre de rétention.