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Les «Enhanced Games» autorisant le dopage lancés en 2026 à Las Vegas


L'événement controversé promet des primes élevées et suscite des critiques des instances antidopage.

Les «Enhanced Games» autorisant le dopage lancés en 2026 à Las Vegas

La première édition des «Enhanced Games», des «Jeux améliorés» où le dopage sera autorisé et encadré, aura lieu fin mai 2026 à Las Vegas, aux États-Unis, ont annoncé les organisateurs mercredi dans la Cité du jeu, suscitant un tollé parmi les instances antidopage.

«Spectacle clownesque dangereux» pour les responsables antidopage, les «Enhanced Games» espèrent «faire converger la science et le sport pour redéfinir les limites de l’être humain», selon un communiqué envoyé mercredi après une présentation dans le Nevada. L’événement proposera du 23 au 25 mai 2026 des compétitions de natation (50 et 100 m nage libre, 50 et 100 m papillon), d’athlétisme (100 m, 100 et 110 m haies) et d’haltérophilie au Resorts World à Las Vegas.

Un Événement Controversé

Le Projet et ses Objectifs

Les «substances qui améliorent la performance» ne seront pas interdites mais «sorties de l’ombre en toute transparence, sécurité et sous surveillance médicale», assurent les organisateurs qui mettent en avant un «protocole d’amélioration de la performance (...) sûr, légal et guidé par la science».

Lors de la conférence de presse de lancement, l’organisation a assuré, vidéo à l’appui, que le nageur grec Kristian Gkolomeev avait nagé le 50 m nage libre en 20 sec 89, soit plus rapidement que le record du monde du Brésilien Cesar Cielo (20.91 en 2009). «Les Enhanced Games m’ont apporté les ressources et l’équipe nécessaire pour débloquer un nouveau niveau de performance», a expliqué le vice-champion du monde 2019, cité dans le communiqué. Le nageur australien James Magnussen, double champion du monde du 100 m nage libre (2011 et 2013) et triple médaillé olympique, fait partie des premiers sportifs engagés dans le projet.

Les Récompenses et les Produits

Les Enhanced Games promettent des primes de 500'000 dollars par épreuve, avec un bonus d’un million de dollars en cas de «record» sur 100 m en athlétisme ou 50 m nage libre. L’organisation a aussi pour ambition de vendre une gamme de produits améliorant selon eux la performance et la longévité.

Réactions et Critiques

Le projet, lancé par l’entrepreneur australien Aron D’Souza en 2023, suscite la controverse dans les milieux sportifs et scientifiques. Le président de la Fédération mondiale d’athlétisme, Sebastian Coe, avait qualifié l’idée de «foutaise».

L’Agence mondiale antidopage (AMA) a jugé le projet «dangereux et irresponsable». «La santé et le bien-être des athlètes sont la priorité absolue de l’AMA» pour laquelle «il existe de nombreux exemples d’athlètes ayant souffert d’effets secondaires graves à long terme à la suite de l’utilisation de substances et de méthodes interdites. Certains sont décédés».

L’agence antidopage australienne, Sport Integrity Australia (SIA), a également condamné les risques encourus par les athlètes. «Nous travaillons pour garantir que le sport soit sûr et équitable pour tous», a déclaré Sarah Benson, directrice générale de la SIA, dans un communiqué. «Les Enhanced Games promeuvent tout le contraire».

Matt Fedoruk, directeur scientifique de l’Usada, a souligné que les substances interdites ne l’étaient pas «uniquement parce qu’elles rendent les athlètes plus forts ou plus rapides» mais «parce qu’elles se sont avérées dangereuses pour les athlètes, certaines ayant des effets secondaires nocifs potentiellement irréversibles».

Un Million de Dollars en Cas de «Record» sur 100 m

Les Enhanced Games promettent des primes de 500'000 dollars par épreuve, avec un bonus d’un million de dollars en cas de «record» sur 100 m en athlétisme ou 50 m nage libre. L’organisation a aussi pour ambition de vendre une gamme de produits améliorant selon eux la performance et la longévité.

Projet Dangereux et Irresponsable selon l'AMA

L’Agence mondiale antidopage (AMA) a jugé le projet «dangereux et irresponsable». «La santé et le bien-être des athlètes sont la priorité absolue de l’AMA» pour laquelle «il existe de nombreux exemples d’athlètes ayant souffert d’effets secondaires graves à long terme à la suite de l’utilisation de substances et de méthodes interdites. Certains sont décédés».

L’agence antidopage australienne, Sport Integrity Australia (SIA), a également condamné les risques encourus par les athlètes. «Nous travaillons pour garantir que le sport soit sûr et équitable pour tous», a déclaré Sarah Benson, directrice générale de la SIA, dans un communiqué. «Les Enhanced Games promeuvent tout le contraire».

Matt Fedoruk, directeur scientifique de l’Usada, a souligné que les substances interdites ne l’étaient pas «uniquement parce qu’elles rendent les athlètes plus forts ou plus rapides» mais «parce qu’elles se sont avérées dangereuses pour les athlètes, certaines ayant des effets secondaires nocifs potentiellement irréversibles».