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Des associations dénoncent la facturation des bagages à main par les low-cost


Une quinzaine d’associations demandent une enquête de l’UE sur les frais indus imposés par sept compagnies aériennes à bas coût.

Des associations dénoncent la facturation des bagages à main par les low-cost

Plusieurs associations européennes ont récemment dénoncé la facturation des bagages à main par certaines compagnies aériennes à bas coût, exigeant que la Commission européenne enquête sur ces pratiques. Une quinzaine d’associations, dont la Confédération française de la consommation, du logement et du cadre de vie (CLCV), ont uni leurs voix pour demander une enquête à l’échelle de l’UE.

Les compagnies aériennes dans le viseur

Accusations de frais indus

Les associations accusent sept compagnies aériennes à bas coût, notamment EasyJet, Norwegian, Ryanair, Transavia, Volotea, Vueling et Wizzair, de facturer des frais indus pour les bagages à main. Selon un communiqué de la CLCV, ces compagnies imposent des frais pour des bagages à main de taille raisonnable, mais qu’elles considèrent comme «de grande taille».

Par exemple, Ryanair facture 36 euros pour ces bagages, EasyJet près de 43 euros, et Vueling jusqu’à 280 euros si les dimensions définies par la compagnie ne sont pas respectées.

Hétérogénéité des dimensions

Un autre point litigieux soulevé par le collectif d’associations est l’hétérogénéité des dimensions permettant de définir le format (petit ou grand) d’un bagage admis à bord. Ces dimensions varient considérablement d’une compagnie à l’autre, ce qui crée une confusion pour les consommateurs.

Réactions des compagnies aériennes

Ryanair, dans un communiqué, a accueilli favorablement cette initiative, jugeant que l’enquête démontrera que sa «politique de tarification des bagages se conforme totalement à la réglementation européenne, (...) qui garantit à l’ensemble des compagnies aériennes européennes la liberté de déterminer les prix, y compris ceux des services optionnels».

Norwegian, de son côté, estime que son modèle de tarification «respecte la réglementation européenne» et précise que ses clients l'»apprécient». Les autres compagnies sollicitées pour un commentaire, telles que EasyJet, Transavia, Volotea, Vueling et Wizzair, n’ont pas réagi dans l’immédiat.

Contexte de réforme des droits des passagers aériens

Cette initiative intervient alors que des débats sont en cours au niveau des institutions européennes sur la réforme du règlement encadrant les droits des passagers aériens. Pour l’association française UFC-Que choisir, ces discussions offrent à l’UE une «occasion idéale» pour «clarifier les services qui devraient être inclus dans le prix de base du billet» et pour harmoniser les règles relatives aux bagages à main.

Problèmes de dimensions

Les dimensions des bagages à main sont un point particulièrement litigieux. Les compagnies aériennes ont des critères très différents, ce qui peut entraîner des frais supplémentaires inattendus pour les passagers. Cette hétérogénéité est l’un des principaux arguments avancés par les associations pour demander une enquête.

Ryanair sereine

Ryanair, l’une des compagnies pointées du doigt, se montre sereine face à cette initiative. La compagnie estime que l’enquête prouvera que sa politique de tarification est conforme à la réglementation européenne, qui permet aux compagnies aériennes de fixer librement leurs prix, y compris pour les services optionnels.

En conclusion, cette initiative des associations européennes pourrait conduire à une clarification des règles concernant les bagages à main et à une meilleure protection des consommateurs. Les discussions en cours au niveau des institutions européennes offrent une opportunité de réformer le règlement encadrant les droits des passagers aériens.