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La Palestine appelle à mettre fin à l'injustice de la Nakba et à la crise à Gaza


Le président palestinien demande une action internationale pour résoudre la crise à Gaza et commémorer la Nakba de 1948.

La Palestine appelle à mettre fin à l'injustice de la Nakba et à la crise à Gaza

Le monde doit mettre un terme à l’«injustice historique» de la Nakba et à «la tragédie en cours» à Gaza, «déshonneur» de l’humanité, a plaidé jeudi le président palestinien via son ambassadeur à l’ONU, lors d’une commémoration de l’exode de 1948. Depuis 2023, en vertu d’une résolution de l’Assemblée générale, l’ONU commémore officiellement l’anniversaire de la Nakba, «catastrophe» en arabe, période au cours de laquelle environ 760'000 Arabes de Palestine ont fui ou ont été chassés de chez eux lors de la création de l’État d’Israël.

Un anniversaire qui prend une autre dimension dans le contexte de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, provoquée par l’attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël le 7 octobre 2023.

La Nakba et ses répercussions

Un appel à la justice

«L’Histoire est indélébile et la justice n’est pas limitée dans le temps. Aujourd’hui, nous nous tenons devant vous, non seulement pour commémorer ce triste anniversaire, mais pour répéter notre engagement à ce que la Nakba ne soit pas le destin permanent et inévitable de notre peuple», a déclaré le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas dans un discours lu par son ambassadeur Riyad Mansour.

La situation à Gaza

«La guerre qu’Israël mène dans la bande de Gaza depuis 19 mois (...) est un simple prolongement des chapitres de la catastrophe de la Nakba qui se poursuit sans relâche depuis 1948», a-t-il dénoncé, répétant ses accusations de «génocide» contre Israël. «Le temps est venu pour une action internationale réelle et efficace pour mettre un terme à cette injustice historique et à la tragédie en cours qui est devenue un déshonneur pour l’humanité», a-t-il plaidé.

Vers une solution à deux États

Ces déclarations interviennent alors que l’Assemblée générale doit organiser en juin une conférence coprésidée par la France et l’Arabie saoudite pour faire avancer la solution à deux États, israélien et palestinien.

«La paix nécessite des progrès tangibles, irréversibles et permanents vers la solution à deux États, la fin de l’occupation et l’établissement d’un État palestinien indépendant, Gaza en étant une partie intégrante», a déclaré de son côté Khaled Khiari, sous-secrétaire général de l’ONU pour le Moyen-Orient. «Construisons un élan politique dans cet objectif», a-t-il plaidé, dénonçant notamment les déplacements forcés de la population de Gaza.

En attendant la reconnaissance française

La communauté internationale attend avec impatience la reconnaissance française de l'État palestinien, un geste qui pourrait donner un nouvel élan aux efforts de paix dans la région.

La commémoration de la Nakba à l'ONU est un rappel poignant des souffrances endurées par le peuple palestinien et un appel urgent à la communauté internationale pour mettre fin à cette injustice historique.