Le ministère israélien des Affaires étrangères a annoncé mercredi avoir convoqué l’ambassadeur d’Espagne pour protester contre des «propos graves» tenus selon lui dans la journée par le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez. Interrogé au Congrès des députés par un élu qui lui demandait si l’Espagne faisait «commerce avec un État génocidaire comme Israël», Pedro Sánchez avait répondu: «Nous ne faisons pas de commerce avec un État génocidaire», sans citer Israël.
Cette déclaration a immédiatement suscité une vive réaction de la part du gouvernement israélien, qui a jugé ces propos inacceptables. La convocation de l’ambassadeur d’Espagne doit avoir lieu jeudi à Jérusalem, a précisé le ministère israélien des Affaires étrangères dans un bref communiqué.
L'Espagne, l'une des voix les plus critiques
Reconnaissance de l'État de Palestine
Les relations entre l’Espagne et Israël se sont dégradées depuis que Madrid a, conjointement avec l’Irlande et la Norvège, reconnu l’État de Palestine le 28 mai 2024. Cette décision a marqué un tournant dans la politique étrangère espagnole, qui s’est imposée ces derniers mois comme l’une des voix les plus critiques de l’UE à l’égard du gouvernement de Benjamin Netanyahu.
Critiques répétées et tensions diplomatiques
L’Espagne s’est distinguée par ses critiques répétées à l’égard de la politique israélienne, s’attirant à plusieurs reprises les foudres d’Israël. Les tensions diplomatiques entre les deux pays se sont intensifiées, notamment en raison des prises de position de Madrid sur la question palestinienne et les droits de l’homme.
Réactions et conséquences
La convocation de l’ambassadeur espagnol par Israël est une réaction directe aux propos de Pedro Sánchez. Cette démarche diplomatique vise à exprimer le mécontentement d’Israël face à ce qu’il considère comme une atteinte à sa souveraineté et à son intégrité. Les conséquences de cette crise diplomatique restent à voir, mais il est clair que les relations entre les deux pays sont à un point de rupture.
En conclusion, les récentes déclarations de Pedro Sánchez et la reconnaissance de l’État de Palestine par l’Espagne ont exacerbé les tensions avec Israël. Cette situation met en lumière les divergences profondes entre les deux pays sur des questions cruciales de politique étrangère et de droits de l’homme.
