Il y a 15 jours, un jeune Malien avait été tué de 57 coups de couteau dans une mosquée du Gard. Le suspect s’est rendu à la police en Italie et a été remis à la France.
Le meurtrier d’Aboubakar remis à la police française et en prison
Mise en examen et détention provisoire
L’homme qui a tué à coups de couteau Aboubakar Cissé, jeune Malien de 22 ans, le 25 avril dans la mosquée de La Grand-Combe, dans le département du Gard, a été mis en examen pour «assassinat à raison de la race ou de la religion, et placé en détention provisoire», a indiqué, vendredi, le Parquet de Nîmes.
Arrestation et extradition
Le meurtrier, qui avait été remis dans la matinée aux autorités françaises par les forces de l’ordre italiennes, s’était rendu à la police de Pistoia, près de Florence, après trois jours en fuite en Italie. Il «n’a pas été en mesure de faire des déclarations» lors de sa première audition par le juge d’instruction «et sera interrogé ultérieurement», a précisé la procureure de Nîmes, Cécile Gensac.
Motivations du crime
Selon de précédentes déclarations de la magistrate, ce Français de 20 ans aurait agi en raison d’une «envie obsessionnelle de tuer une personne». L’incapacité de l’accusé à s’exprimer ne correspond à aucune «velléité d’obstruction ou de soustraction», a justifié un de ses avocats à des journalistes devant le Tribunal judiciaire de Nîmes. L’homme de loi a l’intention de demander «un certain nombre d’expertises, notamment médicales».
Détails du crime
Aboubakar Cissé a été frappé de 57 coups de couteau le 25 avril dans la salle de prière de la mosquée Khadidja, à La Grand-Combe, commune de moins de 5000 habitants.
Ce drame a profondément choqué la communauté locale et nationale, soulevant des questions sur les motivations raciales ou religieuses du crime. Les autorités continuent d’enquêter pour comprendre les circonstances exactes de ce meurtre brutal.