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Affrontements violents entre Inde et Pakistan au Cachemire


Des tirs d'artillerie ont causé au moins 43 morts. Les tensions s'intensifient après les frappes indiennes en réponse à un attentat.

Affrontements violents entre Inde et Pakistan au Cachemire

Soldats pakistanais et indiens se sont affrontés dans la nuit de mercredi à jeudi avec quelques tirs d’artillerie et d’armes légères le long de la frontière qui sépare la région contestée du Cachemire entre leurs deux pays, a rapporté l’armée indienne.

Les deux pays ont connu mercredi leur confrontation militaire la plus violente des deux dernières décennies, après les frappes dirigées par l’Inde sur Pakistan en représailles à l’attentat commis le 22 avril au Cachemire indien.

Au moins 43 morts

Selon les derniers bilans publiés par les deux camps, ces bombardements intensifs ont causé au moins 31 morts côté pakistanais et 12 côté indien, parmi lesquels de nombreux civils.

Tirs d'artillerie et d'armes légères

«Dans la nuit du 7 au 8 mai 2025, l’armée pakistanaise a procédé à des tirs d’armes légères et d’artillerie non provoqués le long de la ligne de contrôle (LoC, frontière de facto entre les deux pays) dans les secteurs de Kupwara, Baramulla, Uri et Akhnoor», a affirmé l’armée indienne.

«L’armée indienne a répondu de façon proportionnée», a-t-elle ajouté dans un communiqué, sans faire état de pertes. L’Inde a affirmé avoir détruit mercredi matin neuf «infrastructures terroristes» en territoire pakistanais en réponse à l’attentat qui a fait 26 morts il y a deux semaines dans la ville de Pahalgam, dont elle accuse Islamabad d’être responsable.

Réactions internationales

Le Pakistan, qui nie toute implication dans cette attaque, a riposté par des tirs d’artillerie intenses visant le sol indien auxquels l’Inde a immédiatement répondu. Le premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif a promis mercredi soir de «venger chaque goutte de sang de ces martyrs», laissant présager de nouvelles opérations militaires.

De nombreux pays ont exhorté les deux puissances nucléaires à la retenue. «Je veux qu’ils arrêtent», a déclaré le président américain Donald Trump. Dans le cadre de ses efforts de médiation, le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi doit rencontrer jeudi à New Delhi son homologue indien Subrahmanyam Jaishankar. Il avait été reçu lundi par le gouvernement pakistanais.

Contexte de l'attentat du 22 avril

L'attentat du 22 avril au Cachemire indien a été l'élément déclencheur de cette nouvelle vague de violence. L'attaque, qui a fait 26 morts dans la ville de Pahalgam, a été attribuée par l'Inde à des groupes terroristes soutenus par le Pakistan. Cette accusation a été fermement rejetée par Islamabad, qui nie toute implication.

Réactions des civils

Les civils des deux côtés de la frontière ont été les plus touchés par ces bombardements. Les villages frontaliers ont été particulièrement affectés, avec des destructions massives d'infrastructures et de nombreuses pertes humaines. Les habitants vivent dans la peur constante de nouvelles attaques.

Efforts de médiation

Les efforts de médiation internationale se poursuivent pour tenter de calmer les tensions. Outre les déclarations du président américain et les efforts de l'Iran, d'autres pays et organisations internationales appellent à la désescalade et au dialogue.

  • Les Nations Unies ont appelé à un cessez-le-feu immédiat.
  • L'Union européenne a exprimé sa préoccupation face à la situation.
  • La Chine a également appelé les deux pays à résoudre leurs différends par le dialogue.

La situation reste extrêmement tendue, et les prochains jours seront cruciaux pour déterminer si les tensions vont s'apaiser ou si la région s'enfoncera davantage dans la violence.