Le vice-président des États-Unis, J. D. Vance, a exprimé mercredi sa satisfaction quant à l'avancement des négociations entre Américains et Iraniens sur le dossier nucléaire, les qualifiant de «bonne voie». Lors d'une table ronde avec les dirigeants de la Conférence sur la sécurité de Munich à Washington, Vance a souligné que Téhéran pourrait disposer de nucléaire civil, mais pas d’arme atomique.
«Nous sommes sur la bonne voie», a déclaré Vance. «Nous ne nous soucions pas de savoir si les gens veulent de l’énergie nucléaire. Nous sommes d’accord avec cela, mais vous ne pouvez pas avoir le type de programme d’enrichissement qui vous permet d’obtenir une arme nucléaire, et c’est là que nous fixons la limite», a-t-il ajouté.
Interrogé plus tard mercredi sur la possibilité pour l’Iran de maintenir un programme d’enrichissement tant qu’il ne conduit pas à la fabrication d’une arme, le président américain Donald Trump a déclaré que cette question restait ouverte. «Nous n’avons pas encore pris cette décision. Nous le ferons, mais nous n’avons pas encore pris cette décision», a-t-il déclaré à la Maison-Blanche.
Les négociations en cours
Des pourparlers sous médiation d’Oman
Américains et Iraniens, ennemis depuis quatre décennies, ont entamé depuis le 12 avril des pourparlers sur l’épineux dossier du nucléaire iranien sous la médiation d’Oman. «Sans préjuger des négociations, je dirais que jusqu’à présent, tout va bien», a poursuivi Vance, se disant «très satisfait de la manière dont les Iraniens ont réagi à certains des points que nous avons soulevés».
Le point de vue de Donald Trump
Le président américain a plaidé pour «le démantèlement total» du programme nucléaire iranien, mais s’est dit prêt à discuter avec l’Iran d’activités nucléaires à usage civil. Les pays occidentaux et Israël, considéré par des experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire.
Les positions de Téhéran
Téhéran rejette ces allégations et défend un droit au nucléaire à des fins civiles, notamment pour l’énergie. Pour le vice-président américain, un accord sur le nucléaire permettrait de «réintégrer l’Iran dans l’économie mondiale». «Ce serait une très bonne chose pour le peuple iranien, mais il n’y aurait plus aucune chance que l’Iran se dote d’une arme nucléaire. C’est ce que nous négocions», a-t-il dit.
La vision globale de J. D. Vance
Plus généralement, J. D. Vance a rappelé que le président Trump «déteste la prolifération nucléaire» et serait ouvert à «s’asseoir à la table avec les Russes et les Chinois» afin d’améliorer les choses en la matière.
Bonne réaction des Iraniens
Le vice-président américain a souligné la «bonne réaction» des Iraniens aux points soulevés par les États-Unis, ce qui laisse entrevoir une possible avancée dans les négociations. Les discussions se poursuivent sous la médiation d’Oman, avec l’espoir de trouver un terrain d’entente qui satisfasse toutes les parties impliquées.
États-Unis et Israël intransigeants sur le militaire
Les États-Unis et Israël restent intransigeants sur la question du nucléaire militaire. Ils insistent sur le fait que l’Iran ne doit pas développer de programme d’enrichissement qui pourrait conduire à la fabrication d’une arme nucléaire. Les négociations en cours visent à trouver un équilibre entre les droits de l’Iran à l’énergie nucléaire civile et les préoccupations de la communauté internationale concernant la prolifération nucléaire.
En conclusion, les négociations entre les États-Unis et l’Iran sur le nucléaire semblent progresser de manière positive, avec des signes encourageants de la part des deux parties. Cependant, des défis importants restent à surmonter, notamment concernant la question de l’enrichissement de l’uranium et la réintégration de l’Iran dans l’économie mondiale.