Le nom de Gella Vandecaveye ne vous dit certainement rien, à moins d'être un fin connaisseur du judo international. La Belge a fait partie du gratin mondial durant sa carrière, si bien qu'elle est montée à deux reprises sur un podium olympique. Elle a remporté l'argent en 1996 à Atlanta dans la catégorie des -61 kg, puis le bronze quatre ans plus tard à Sydney dans la catégorie des -63 kg.
L'athlète aujourd'hui âgée de 51 ans avait été décorée de médailles à l'époque pour ces deux accomplissements, comme le veut la tradition. Ces distinctions lui avaient toutefois été volée voilà près d'une année et demie à Bruxelles, lorsque le coffre d'une voiture avait été forcé.
Les médailles olympiques de Gella Vandecaveye retrouvées
La découverte sur un site d'enchères
Dix-huit mois plus tard, la native de Courtrai peut à nouveau sourire: selon le média «HLN», ses breloques ont été retrouvées le week-end dernier. Elles ont été mises en vente sur un site internet d'enchères. Ce moyen de procédé, tout sauf discret, a logiquement facilité et précipité la découverte.
Un jeune homme à l'origine de la mise en vente
Mineur, le jeune homme n'était visiblement pas un expert dans le domaine. Il ne savait ni à qui appartenait les médailles, ni pourquoi celles-ci n'étaient plus en possession de l'athlète qui les avaient décrochées aux États-Unis et en Australie.
Selon la mère de l'adolescent, ce dernier a pris pour habitude de revendre des objets achetés aux enchères par son grand-père. Les breloques en question ont apparemment été retrouvées au fond d'une des valises appartenant au grand-père. Celles-ci, d'abord mises en vente à un prix dérisoire en raison d'une grande méconnaissance, ont rapidement vu leur prix atteindre des sommes folles.
«Des millions», selon la maman. Celle-ci a ajouté: «À ce moment-là, les médias rapportaient partout qu’il s’agissait des médailles volées de Gella Vandecaveye. Toute la famille était sous le choc. Aucun d’entre nous ne savait qu’elles avaient été volées. On dirait que nous sommes des criminels maintenant, alors que mon fils n’a rien fait de mal. Il ne savait pas que ces médailles avaient été volées. Enfin, qui mettrait volontairement des objets volés en vente sur Internet? Ce serait vraiment très stupide.»
La restitution des médailles
Une chose est sûre: les autorités restitueront les breloques à Gella Vandecaveye dans les prochains jours. De quoi rendre «heureuse» la principale intéressée. «Même si j’ai reçu deux répliques du Comité international olympique après le vol, les médailles originales ont une toute autre valeur», a-t-elle avoué.
L'ancienne judokate belge, victorieuse également de cinq médailles mondiales, a d'ores et déjà annoncé qu'elle ne comptait pas mettre à l'abri ses distinctions retrouvées. «Dès que je les récupère, je les emmènerai à nouveau avec moi pour inspirer les gens en racontant mon histoire de judokate. Dans un coffre, elles ne serviraient à personne.»
Des répliques désormais inutiles
Avec la restitution de ses médailles olympiques, Gella Vandecaveye pourra à nouveau partager son histoire avec ses médailles originales, rendant les répliques désormais inutiles. Cette affaire montre également l'importance de la vigilance et de la sécurité pour protéger des objets de grande valeur sentimentale et historique.
