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COP29: Consensus climatique en péril à Bakou


La COP29 s'achève sur des tensions, les pays en développement doutant des promesses financières occidentales.

COP29: Consensus climatique en péril à Bakou

Alors que la conférence de l'ONU sur le changement climatique touche à sa fin, les espoirs de parvenir à un consensus universel semblent s'étioler. Les pays occidentaux, malgré un effort accru pour soutenir financièrement la lutte contre le changement climatique, font face à la résignation des pays en développement qui anticipent déjà une conclusion décevante à Bakou lors de la COP29.

La proposition finale de compromis, attendue avec impatience, est le produit de jours de négociations intenses et d'affrontements stratégiques. Les attentes sont grandes, mais la réalité de l'écart entre les promesses et les besoins des pays vulnérables pourrait laisser un goût amer et poser des questions sur l'efficacité du multilatéralisme dans la crise climatique mondiale.

Les défis d'un consensus climatique à Bakou

Succès «incertain»

Malgré l'annonce d'une hausse du soutien financier des pays riches à hauteur de 300 milliards de dollars annuellement, l'Union Européenne et ses partenaires occidentaux sont confrontés à la méfiance des pays en développement. Ces derniers, déjà éprouvés par des catastrophes naturelles et un besoin criant d'investissements en énergies propres, jugent les efforts insuffisants. Le commissaire européen Wopke Hoekstra résume l'état des négociations : «Nous faisons tout pour construire des ponts sur tous les axes et obtenir un succès. Mais il est incertain de savoir si nous réussirons».

Austérité occidentale

La proposition occidentale est conditionnée par des contraintes budgétaires et politiques internes. Les pays européens, cherchant à «assumer leurs responsabilités», sont pris entre la nécessité de soutenir les nations les plus touchées par le changement climatique et leurs propres limitations financières. La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, souligne la difficulté de la tâche : «L'Europe veut assumer ses responsabilités, mais doit faire des promesses qu'elle peut tenir». Ce dilemme met en lumière la complexité de la solidarité internationale face à une urgence qui ne connaît pas de frontières.

Organisation azerbaïdjanaise

L'organisation de la COP29 par l'Azerbaïdjan a fait l'objet de critiques, notamment en raison de tensions diplomatiques et d'incidents relatifs aux libertés civiles. La COP s'est tenue dans une atmosphère tendue, marquée par la critique du président Ilham Aliev envers la France et des rapports de harcèlement envers des délégués étrangers. Le traitement des militants environnementaux locaux et la gestion globale de la conférence par les autorités azerbaïdjanaises ont été pointés du doigt. Alden Meyer, un expert de longue date des COP, exprime un sentiment général : «personne ne souhaite suspendre la COP29 pour la reprendre plus tard : cela obligerait à travailler encore cinq mois sous cette présidence».

Alors que la session plénière approche, les délégations sont anxieuses quant à la proposition finale de l'Azerbaïdjan et l'éventualité d'un consensus. Tout en reconnaissant les défis, les acteurs clés tels que le ministre irlandais Eamon Ryan rappellent l'importance de l'optimisme : «Nous devons donner de l'espoir au monde, montrer que le multilatéralisme fonctionne». La réponse à cette aspiration réside dans les heures à venir, où les négociations atteindront leur apogée.