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UBS durcit les règles de télétravail et instaure un suivi numérique


UBS impose une présence minimale de trois jours par semaine au bureau, surveillée par un outil numérique. Les employés expriment des inquiétudes sur l'ambiance et les primes.

UBS durcit les règles de télétravail et instaure un suivi numérique

La souplesse est mise à mal chez UBS. Depuis mars, la banque a durci ses règles de télétravail: les collaborateurs doivent être présents au moins trois jours par semaine au bureau, dont le lundi ou le vendredi. Et pour faire respecter cette directive, la banque a introduit récemment un outil numérique qui calcule, pour chaque employé, son taux de présence sur place, sur la base des passages avec badge.

Concrètement, le tableau de bord affiche un objectif mensuel, avec une marge de 20% pour tenir compte d’absences ou de vacances. Ceux qui ne l'atteignent pas sont gentiment invités à le compenser sur le reste de l'année. Et pas moyen de jouer les étourdis: chaque collaborateur, ainsi que son supérieur, ont accès aux statistiques. «Ce n’est pas la surveillance qui me gêne le plus, c’est l’ambiance que ça crée, confie une employée au Tages-Anzeiger. Tu vérifies chaque semaine si tu es dans le vert.»

Ambiance détériorée par la mesure

Objectif de la banque

L’objectif, selon UBS, est de favoriser la collaboration et la productivité. Mais la banque le promet: il n'est pas question de toucher aux bonus si certains n'atteignent pas le taux de présentiel demandé. «Sauf que personne n'y croit vraiment», souffle une salariée.

Contexte de suppressions de postes

La mesure intervient alors que 3000 suppressions de postes sont annoncées en Suisse suite à l’acquisition de Credit Suisse. Pour un employé de la banque, une chose est sûre: «Dans ce climat d’incertitude, ces outils n’aident pas à rassurer.»

Réactions des employés

Les réactions des employés sont mitigées. Certains voient dans cette mesure une tentative de la banque de reprendre le contrôle après une période de télétravail intensif. D'autres, en revanche, estiment que cette surveillance accrue crée une atmosphère de méfiance et de stress.

  • Surveillance accrue
  • Ambiance de méfiance
  • Stress supplémentaire

Pour beaucoup, la question des primes reste au centre des préoccupations. Malgré les assurances de la banque, les employés craignent que leur taux de présence au bureau n'influence leurs évaluations et, par conséquent, leurs bonus annuels.

Perspectives d'avenir

Dans un contexte de restructuration et de suppressions de postes, la nouvelle politique de télétravail d'UBS ajoute une couche supplémentaire d'incertitude. Les employés se demandent comment ces changements affecteront leur quotidien et leur avenir au sein de la banque.

Pour l'instant, la direction d'UBS maintient sa position, affirmant que ces mesures sont nécessaires pour garantir la collaboration et la productivité. Cependant, il reste à voir comment cette nouvelle politique sera perçue et acceptée par les employés à long terme.