L’homme d’affaires Warren Buffet a estimé samedi que «le commerce ne doit pas être une arme», critiquant la guerre commerciale lancée par Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche.
«Il n’y a pas de question» quant au fait que toucher au commerce, notamment via des droits de douane, «peut être un acte de guerre», a commenté samedi Warren Buffett lors de l’assemblée générale de son conglomérat, Berkshire Hathaway.
La critique de Warren Buffett sur la politique commerciale de Washington
Des droits de douane perçus comme une taxe
Deux mois plus tôt, l’investisseur avait déjà émis lors d’une interview à la télévision américaine des commentaires similaires, ajoutant que les droits de douane «constituent une taxe sur les marchandises» et que «ce n’est pas la petite souris qui les paie». Le milliardaire, qui continue de diriger son groupe à 94 ans, n’a pas directement mentionné samedi Donald Trump ou son administration.
L'importance du commerce mondial
Mais, selon lui, Washington devrait «chercher à commercer avec le reste du monde». «Nous voulons un monde prospère» et aller dans cette direction «ne se fera pas (aux) dépens» des États-Unis, a assuré Warren Buffett. «C’est une grave erreur, à mon avis, quand vous avez sept milliards et demi de personnes qui ne vous aiment pas beaucoup et que vous en avez 300 millions qui se vantent d’une manière ou d’une autre de leur réussite», a jugé l’investisseur.
Les résultats financiers de Berkshire Hathaway
En revanche, selon Warren Buffett, les déboires des marchés financiers et la nervosité des investisseurs face à la guerre commerciale et à ses revirements «ne sont vraiment rien». Samedi, Berkshire Hathaway a fait état d’un bénéfice de 9,6 milliards de dollars pour le premier trimestre, en nette baisse (-14%). Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, donnée la plus scrutée du marché, il ressort à 4,47 dollars, là aussi en nette baisse.
La transformation de Berkshire Hathaway
Warren Buffett est parvenu à transformer Berkshire Hathaway, PME textile rachetée au milieu des années 60, en un conglomérat gigantesque, aujourd’hui valorisé plus de 1000 milliards de dollars et qui dispose actuellement d’une trésorerie de plus de 300 milliards de dollars.
Une grave erreur
Selon Warren Buffett, la politique commerciale actuelle est une «grave erreur». Il insiste sur l'importance de maintenir des relations commerciales saines avec le reste du monde pour assurer la prospérité globale.
Bénéfice en nette baisse
Malgré les critiques, Berkshire Hathaway continue de performer, bien que les résultats du premier trimestre montrent une baisse significative. Warren Buffett reste optimiste quant à l'avenir de son conglomérat et continue de diriger l'entreprise avec une vision à long terme.
En conclusion, Warren Buffett, avec son expérience et sa sagesse, met en garde contre l'utilisation du commerce comme une arme politique, soulignant l'importance de relations commerciales équilibrées et mutuellement bénéfiques.
