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Mandat d'arrêt rétabli contre Evo Morales pour détournement de mineure


La justice bolivienne a rétabli le mandat d'arrêt contre l'ex-président Evo Morales, accusé de détournement de mineure. Morales dénonce une persécution judiciaire.

Mandat d'arrêt rétabli contre Evo Morales pour détournement de mineure

La justice bolivienne a rétabli le mandat d’arrêt pour détournement de mineure contre l’ex-président du pays Evo Morales, qui avait été annulé mercredi par une juge, a annoncé vendredi le ministre de la Justice César Siles.

«Non seulement le mandat (est toujours en vigueur), mais aussi la procédure, l’accusation, la juridiction» où l’affaire est instruite, a déclaré César Siles à la chaîne de télévision officielle Bolivia TV.

La décision de la juge Lilian Moreno suspendue

Selon le ministre, la décision de la juge Lilian Moreno, de la ville de Santa Cruz (est), qui avait annulé les poursuites contre Evo Morales, a été suspendue à titre provisoire par un juge du tribunal départemental de justice de La Paz. Le motif de cette suspension n’était pas immédiatement connu.

Les accusations contre Evo Morales

Le parquet avait ordonné en octobre l’arrestation du leader indigène de 65 ans, qui entend briguer un quatrième mandat à la tête du pays andin à l’occasion de l’élection présidentielle du 17 août. Evo Morales s’était alors réfugié dans son fief du Chapare, dans le centre du pays, où la police n’est jamais intervenue pour l’interpeller.

Premier chef d’État bolivien d’origine indigène, Evo Morales, est accusé de «traite» d’une mineure en raison d’un présumé arrangement conclu avec ses parents. Selon le parquet, il aurait entretenu en 2015 une relation avec une adolescente de 15 ans, de laquelle une fille serait née un an plus tard, avec le consentement des parents en échange d’avantages.

Les réactions d'Evo Morales

L’ancien dirigeant (2006-2019) a toujours rejeté ces accusations et fait valoir qu’une enquête pour les mêmes faits a été classée sans suite en 2020. Il se dit victime d’une «persécution judiciaire» du gouvernement du président Luis Arce, son ancien ministre de l’Économie.

Les ambitions politiques d'Evo Morales

Evo Morales souhaite revenir au pouvoir malgré un arrêt de la Cour constitutionnelle ayant confirmé fin 2024 l’interdiction pour un président d’exercer plus de deux mandats.

  • Evo Morales est accusé de détournement de mineure.
  • Le mandat d'arrêt avait été annulé puis rétabli.
  • L'ancien président se dit victime de persécution judiciaire.
  • Evo Morales ambitionne de revenir au pouvoir malgré les limitations constitutionnelles.

Cette situation judiciaire complexe et fluctuante ajoute une couche supplémentaire de tension à la scène politique bolivienne, déjà marquée par les ambitions de retour au pouvoir d'Evo Morales et les accusations de persécution judiciaire.